A l’occasion des Tombées de la Nuit, les visiteurs découvrent ou redécouvrent l’Hôtel-Dieu. Ils peuvent visiter à pas feutrés une vieille bâtisse en pierre de calcaire construite entre 1854 et 1858 sur le terrain de la Cochardière (situé à l‘époque en périphérie de la ville).
Ressemblant fort à l’hôpital parisien Lariboisière (1854), l’Hôtel-Dieu fut conçu sur les plans du rennais Aristide Tourneux, choisi parmi 24 concurrents. C’est dire le talent du monsieur…En pénétrant dans l’hôpital, on sera surpris par le charme des lieux. Après le grand hall sous lequel les visiteurs lisent les noms de nombreux bienfaiteurs, ils filent tout droit vers un premier cloître-galerie.
Puis un grand couloir mène vers un second cloître où la encore on peut respirer dans un petit jardin intérieur croquignolet. La surprise de la visite tient en un seul endroit : la chapelle encore ouverte aujourd’hui au culte. Cet endroit est étonnant, calme et étrangement silencieux ; tout en bois, en petites sculptures et en autel sobre.
Classé trois étoiles sur la liste du patrimoine d’intérêt local par la ville de Rennes, l’Hôtel-Dieu est le premier établissement hospitalier construit à Rennes au 19e siècle et témoin d’une conception hygiéniste de l’espace de soins. Son esthétique est sobre, convenant à l’usage. « Elle est très représentative de l’écriture subtile de l’architecte, dont les autres réalisations ont cette même texture crayeuse et graphique. L’édifice est en pierre de taille (calcaire), moellons de schiste enduits et ardoise en couverture, » explique lla ville. A voir l’exposition Ex-Anima jusqu’au 10 juillet de 12 h à 20 h. Et c’est gratuit
