Hier, le 3 février 2024, à Guipry-Messac, l’eau a commencé à redescendre, lentement mais sûrement. « Malon est toujours inondé, » explique le maire Thierry Beaujouan. « Cette situation implique la présence de pompiers et de la sécurité civile durant trois jours, encore. Mais, les crues se sont dissipées le long du port, rendant les deux berges à nouveau accessibles. »
Aux côtés de Françoise Gatel, ministre déléguée à la ruralité, l’édile parcourt la commune pour rencontrer les sinistrés. Un petit mot pour l’un, un petit pour l’autre, il se réjouit de l’engagement des bénévoles. « Ils sont 76, encadrés par les élus et les responsables des secours, » précise-t-il.
Devant lui, l’insondable drame apparaît sous la forme de nombreux déchets sur les bords des routes et devant les habitations. « Regarde, » dit-il en désignant une maison effondrée sous la pression de l’eau. Plus loin, le parquet de la salle polyvalente sèche tant bien que mal. « Nous nous en occuperons plus tard, » poursuit l’élu. « Pour l’instant, notre priorité est de rétablir l’électricité pour les 117 foyers privés de courant. Cela prendra du temps, chaque résidence doit être inspectée par un agent d’Enedis et les compteurs doivent être vérifiés. »
Malgré la situation, le maire reste disponible. Son téléphone ne cesse de sonner. « Les services techniques vont récupérer les déchets, » assure-t-il à son interlocuteur. « Hier soir, nous avions encore cinquante personnes relogées, » ajoute-t-il. « Certaines sont toujours dans des familles, d’autres à l’hôtel de la gare. »
Mais peu à peu, la vie reprend ses droits. Une balayeuse passe dans une rue qui, vendredi encore, était sous 50 centimètres d’eau. Maintenant, place aux expertises. La reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle devrait être bientôt accordée par le gouvernement.