Le 26 octobre 2024, à Pacé, sur fond de règlements de comptes, plusieurs individus tiraient sur le véhicule d’un père de famille et de son garçon âgé de cinq ans. Lors de cette fusillade, l’enfant était sérieusement blessé à la tête. À peine quelques semaines plus tard, les forces de l’ordre ont interpellé, ce lundi 16 décembre, un adolescent de 16 ans, déjà connu pour violences et ayant fait l’objet d’une précédente condamnation. Originaire de Rennes, il a été présenté, ce mardi, au parquet de Rennes, mis en examen pour tentative de meurtre et incarcéré. Le jeune homme reconnaît avoir agi sous les « instructions de quatre majeurs » qui l’accompagnaient ce jour-là.

Depuis cet incident, les cinq occupants du véhicule, pourchassant le père de famille, ont été identifiés et interpellés. L’un d’eux s’est rendu au commissariat de Rennes, ce mardi soir. « Il a été entendu, placé en garde à vue et a reconnu son implication », précise Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes. Il a été ce jour déféré devant le juge des libertés et de la détention, et son placement en prison devait avoir lieu dans l’après-midi. « Le but de l’instruction est de déterminer le rôle exact de chacun et d’établir la hiérarchie des responsabilités (donneur d’ordre et executant) », confie le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet. « Nous ne prendrons pas nécessairement pour argent comptant les déclarations du mineur. Chacun devra présenter sa version des faits. Il est essentiel de laisser les enquêteurs et le juge d’instruction se pencher sur ces points. »
Depuis plusieurs semaines, les services d’enquête et de justice ont déployé une « énergie et une efficacité considérables »
Pour l’état de santé de l’enfant, le pronostic vital n’est plus engagé. « Les dommages au cerveau doivent encore être précisés. Seul le temps permettra de connaître les évolutions », indique le procureur. « Le garçon souffre aujourd’hui d’une hémiplégie latérale. » Après ces interpellations, et dans un contexte marqué par une série de règlements de comptes à Rennes, Frédéric Teillet a pris la parole lors d’une conférence de presse, ce jeudi. « Le travail des enquêteurs et de la justice a permis de donner un sérieux coup d’arrêt », confie-t-il. « Rien n’est définitivement gagné . Les trafics persistent, et les actes de violence continuent. Les tirs récents à Bréquigny en sont malheureusement l’illustration. Mais il est essentiel de souligner qu’il n’y aura pas d’impunité pour les auteurs. » Depuis septembre dernier, 22 individus ont été interpellés, condamnés et incarcérés dans le cadre de ces violences liées aux stupéfiants.