Ce mardi 4 mars, cinq jeunes — quatre hommes et une femme — comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Rennes pour l’agression de deux membres de l’UNI, un syndicat classé à droite, devant la faculté de Droit. Leur procès a été renvoyé au 24 avril prochain (voir notre article). En marge de cette audience, une centaine d’étudiants s’étaient rassemblés face au tribunal en soutien aux prévenus, malgré un important dispositif policier. « On est là pour défendre ceux qui ont été arrêtés injustement par la police, lors d’une manifestation pacifique la semaine dernière », expliquait l’un de leurs partisans. Comme beaucoup d’autres présents, il rejetait la responsabilité sur les membres de l’UNI. « Ce sont eux qui sont sortis de la fac de droit et qui ont provoqué des altercations. Après cela, les CRS ont encerclé les manifestants, ont frappé certains d’entre eux et ont procédé à des arrestations. » Même sentiment chez Léa, étudiante en sciences sociales, venue exprimer son indignation. « Ce qu’on dénonce, c’est la répression systématique contre les militants engagés. Ceux qui sont jugés aujourd’hui ne sont pas des criminels, ce sont des jeunes qui refusent l’extrême droite sur leur campus. On ne peut pas laisser la police et la justice les écraser comme ça. » Fait insolite, deux des soutiens venus dénoncer des interpellations jugées « abusives » ont eux-mêmes été interpellés… , l’un avant et le second après l’audience. Les deux individus sont soupçonnés d’avoir volé l’ordinateur de l’un des étudiants agressés lors des événements du 27 février. Une enquête est en cours pour établir leur responsabilité.