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mardi 19 mars 2024
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ELLE ÉTAIT SURNOMMÉE LA BOLCHÉVIQUE AUX BIJOUX

Au 6 rue Lafayette, dans le centre-ville, une petite plaque est apposée sur la façade d’un immeuble. Elle rend hommage à Louise Bodin (née à Paris en 1877 et morte à Rennes en 1929) qui lutta pour la dignité des femmes et qui vécut une grande partie de sa vie dans la capitale bretonne. La Rennaise était surnommée la Bolchévique aux Bijoux. Rédigé par Colette Cosnier, un livre lui est entièrement consacré et réédité aux éditions Presses universitaires de Rennes. « Avec courage et authenticité, sincérité et intelligence, Louise Bodin milite activement pour que la société avance sur le chemin du groupe », convient l’ancien maire de Rennes, Edmond Hervé, dans la préface.

En parcourant ces pages, le lecteur comprendra peut-être mieux notre communauté rennaise en saisissant les vivants d’hier ! Il plongera dans l’histoire de cette Rennaise oubliée, « haïe par la bourgeoisie, mal acceptée par les autres ». Née à Paris en 1877, elle fut Rennaise et mariée avec un professeur de médecine. « Elle eut une existence brève, hantée par le remords d’être une privilégiée », écritt Colette Cosnier. Résultat, elle mena une vie de combat contre toutes les injustices en étant une journaliste dans les Nouvelles rennaises, la Pensée bretonne.

Cette voix féminine et féministe était pour les militants ouvriers la « bonne Louise » et pour les autres la « bolchévique aux bijoux ». Mieux que quiconque, elle savait décrire les Rennais de son époque. «  Le caractère des Rennais mériterait du reste une étude approfondie, et c’est une mine tout prête pour un romancier qui voudra analyser ces cerveaux généralement fermés aux courants modernes. » Enchantée par la Bretagne, elle est ainsi assez sévère avec Rennes. « La Vilaine est une purée pestilentielle à la surface de laquelle grouillent les globules infects », écrit-elle.

Avec elle, le droit de vote des femmes devient un sujet de conversation nouveau dans la capitale bretonne. Avec elle, la littérature devient féminine. Elle permet d’échapper à l’autorité masculine, sacerdotale ou encore maritale. « Les femmes veulent l’indépendance, elles veulent la liberté autant qu’il est possible ici-bas d’être libre. Voilà pourquoi elles sortent du silence ; voilà pourquoi grossit le bataillon de celles qui luttent par l’écriture. » À lire pour comprendre une femme de son temps et de notre temps. Louis Bodin, La Bolchévique aux bijoux, PUR, au prix de 18 euros.

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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