Lauréat du Tremplin A vous de jouer ! édition 2021-2022 de l’université Rennes 2, Egone Line sera en concert dimanche au Thabor, à 15 h, au théâtre de Verdure. Jeune, tout jeune, le groupe n’en est pas moins des pros. Il distille des compositions bien léchées, ensorcelantes et subtilement poétiques.
Au gré de leur répertoire, la voix de la chanteuse Héloïse est enivrante, souvent envoûtante et au service des textes bruts et purs de Malo. « Nous avons envie de parler de sujets qui nous tiennent à cœur. Mais nous n’avons pas la volonté d’être engagés, on est là pour faire de la musique ! », résume Faustin, membre de la formation.
Influencés par les eighties (David Bowie, Pink Floyd) ou encore Feu Chatterton ou Benjamin Biolay, ils sont bercés par une culture musicale étonnamment éclectique et érudite. Comme beaucoup d’interprètes, Faustin et sa bande refusent d’être classés dans un style propre. Mais on osera les mettre dans la catégorie « pop-rock alternatif. »
Les cinq instrumentistes et chanteurs aux personnalités trempées (dixit Faustin) ont un projet à mener, un vrai projet. Ils avancent soutenus par l’université de Rennes 2 et le 4 bis où ils seront bientôt en résidence. La tête sur les épaules, ils confient leur destin à leur bonne étoile, à leur envie de bien faire.
Loin d’être sages, Héloïse et ses copains chantent des petits bijoux (Eclipse, Tous les monstres [notre préféré] où l’on se surprend à susurrer « les puits du chaos», les « sourires du prophète» ou « les enfants du feu jouent avec les aiguilles». « Tous les monstres vivent dans des caves sans ombres », slame Malo. Dimanche, Egon Line se produira à l’air libre. Ils seront sur une scène comme dans une toile d’Egon Schiele et sur les traces d’un certain Philippe Pascal, lui aussi fan du peintre autrichien.
Composition du groupe : Faustin Quevert-Marechal : Pianiste/claviériste, arrangeur et seconde voix. Malo Berthelot : Bassiste, slameur et parolier. Héloïse Racine : Chanteuse et deuxième claviériste. Léopold Mainguet : Guitariste. Pour les écouter.
