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jeudi 28 mars 2024
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DISPARITION DE CÉLINE : SES PROCHES VEULENT LUI ENVOYER DES PENSÉES POSITIVES

Il y a 9 mois, Céline Vervaele, âgée de 28 ans, était aux côtés de deux membres du collectif de sauvegarde de la Prévalaye. Comme ses deux compères, elle pestait contre le projet d’extension du Stade Rennais sur le site de la Prévalaye. « Nous n’avons eu aucun contact du club », affirmait-elle.

Jeune femme engagée de 29 ans, elle était de tous les combats. « C’est une femme que j’apprécie beaucoup », assure un de ses proches. « Je la connais depuis maintenant deux ans. Elle travaillait sur des sujets qui me touchent : la nature. Elle était une boussole pour moi, une cheville ouvrière. Céline était avant tout très discrète, très disponible, très facilitatrice, dans l’écoute et dans l’empathie. C’était une belle personne et d’une grande qualité. »

Elle a fait partie de ceux qui ont planté 800 arbres sur le site de la Prévalaye.

Bien souvent, Céline savait arrondir les angles dans des réunions agitées. « Avec sa douceur, elle avait cette capacité-là à régler les affaires dans nos milieux associatifs. » Engagée au sein de l’association Alternatiba, elle avait beaucoup travaillé sur les changements paysagers dans le pays de Rance. « Elle savait faire partager ses connaissances. »

Une issue heureuse

De tout cœur, son ami souhaite une issue heureuse. « J’espère que son départ est un choix personnel pour faire le point ou rejoindre un ami », convient-il. « Mais j’ai vraiment envie qu’elle revienne parmi nous. Nous voulons de ses nouvelles, lui envoyer des pensées positives. » Il reste toutefois inquiet. « L’affaire Magali Blandin nous fait parfois craindre le pire. »

Régulièrement, Céline fréquentait le jardin des Mille-Pas et vivait dans le quartier de Cleunay, rue Eugène Pottier. A Rennes, depuis 2013, la jeune femme est originaire des Vosges (Anould) où elle fut de tous les combats environnementaux. A la suite d’une dispute avec son ami, elle était partie sans laisser de traces, sans téléphone et sans carte bleue, depuis le samedi 13 mars, à 17 h.  

D’importants moyens de recherches

Immédiatement, une enquête a été confiée à la sûreté départementale de Rennes sous l’autorité du parquet. Des recherches coordonnées par le Directeur départemental de sécurité publique d’Ille et Vilaine étaient conduites en mobilisant des moyens importants (hélicoptère, chien pisteur, drone). Elles ont permis de fouiller le site de la Prévalaye sans apporter d’éléments à l’enquête.

Dès le lendemain de sa disparition, son compagnon a signalé sa disparition à la police de Rennes. « Il est très ennuyé avec tout ce qui se passe », explique un de ses proches. « Il m’a expressément fait savoir qu’il voulait être protégé de la pression médiatique. Il en a assez sachant le malheur qu’il vit déjà », ajoute un autre. Dans les Vosges, la famille de la jeune femme est très inquiète. « L’information est parue dans la presse de l’ouest mais on ne sait pas quoi faire. Nous sommes démunis », confie son cousin dans Vosges Matin. Toujours dans les colonnes du quotidien, son oncle Christophe la décrit comme une militante écologiste et s’inquiète. « Partir sans argent ni téléphone… Comment est-ce possible ? », s’interroge-t-il. Une de ses cousines a depuis posté une publication Facebook largement relayée avec des photos de la jeune femme.

Pas de relation avec le mari

D’après les informations recueillies par les enquêteurs, Céline Vervaele était avec son conjoint depuis huit ans mais son couple battait de l’aile. Non sans raison, la jeune femme dans une lettre laissée à son compagnon le vendredi 12 mars 2021 annonçait une relation sentimentale avec un autre homme. « Eu égard à ce contexte, tient à préciser le Procureur de la République, Philippe Astruc, des vérifications ont été faites auprès de son compagnon qui n’est pas connu, comme elle-même, de l’institution judiciaire. Elles n’ont révélé, en l’état, aucun élément l’associant à cette disparition », explique le Procureur de la république, Philippe Astruc.

Le 16 mars, un appel à témoin avait permis de recueillir le témoignage circonstancié d’une personne reconnaissant Céline comme étant la jeune femme qu’elle avait pu prendre en auto-stop je jour-même sur la commune de Saint Grégoire. « Ce témoignage n’a pour l’heure pu être corroboré par d’autres éléments accréditant avec davantage de certitude une disparition volontaire », convient le procureur.

Pour l’instant, les causes de la disparition de Céline Vervaele ne sont donc pas connues et plusieurs hypothèses demeurent. Une information judiciaire confiée à un juge d’instruction de Rennes a été ouverte le jeudi 1er avril 2021 sous la qualification d’enlèvement et séquestration afin de poursuivre les investigations et recherches dans un cadre plus adapté. La Police judiciaire est désormais saisie.

La jeune femme, aux cheveux blonds roux et âgée de 29 ans, mesure 1 m67. Au moment de sa disparition, elle était habillée d’un pantalon fin gris mastic, d’une chemise à carreaux vert jaune, d’un blouson fermeture éclair vert mi-saison et portait des chaussures de marche noire rouge foncées de marque Salomon. Signe distinctif : elle porte des lunettes de vue, des tâches de rousseur et des boucles d’oreille couleur argent. Les personnes disposant d’informations sur cette disparition peuvent contacter la police nationale au 02 99 79 87 87.

 

 

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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