Aux heures de grande affluence, boulevard Beaumont, la station de taxis (installée au nord de la gare) est prise d’assaut par les… automobilistes en attente ! « Tous les jours, nos emplacements sont squattés par tout le monde », assure un chauffeur. « C’est l’anarchie totale. Or nous payons une taxe de stationnement. Nous aimerions pouvoir profiter de notre droit en toute quiétude. »
Résultat, les professionnels se retrouvent sur les voies de bus et cyclables ! Mais contre le désordre, rien ne serait entrepris. « La police municipale ignore souvent le problème et passe sans rien dire. Parfois, elle agit toutefois en faisant des rappels à la loi, mais elle ne verbalise que très rarement. Tout ceci est-il normal ? », s’interroge un second.
Régulièrement, des altercations éclatent entre tous les usagers. « Certains acceptent de libérer la station, mais d’autres nous insultent. Nous sommes à la limite de l’agression physique. Un jour, il y aura un blessé. Nous ne sommes pas dans des conditions de travail favorables surtout en fin de journée quand les trains arrivent avec vingt minutes de retard. » Heureusement, dans d’autres endroits comme l’aéroport, les relations seraient bien plus policées. « Les gens y respectent nos emplacements. » Côté Sud, les places pour les taxis n’existent plus depuis la construction de la nouvelle gare. « Ils ont été remplacés par un dépose-minute. À charge pour les conducteurs d’en prendre possession », ajoute un professionnel.
La contravention qui ne passe pas ! Un chauffeur a récemment reçu une amende dans sa boîte aux Lettes. Motif invoqué : « stationnement d’un véhicule dont le moteur n’est pas arrêté ». En colère, ses collègues ne comprennent pas ce « deux poids, deux mesures ». « Il aurait mérité un rappel à loi ! Beaucoup d’automobilistes se garent sur notre station la clé de contact allumée sans que l’on ne leur dise rien ! C’est totalement scandaleux et incohérent. »