Avenue Rochester, dans le quartier de Maurepas, ce lundi 13 juin 2022, vers 20 h, une jeune femme pleure dans les bras d’un homme. Derrière eux, de nombreux riverains observent le va-et-vient des policiers sous une tente blanche. Ils ne voient pas le corps d’un individu de 29 ans poignardé, plus tôt, vers 18h, d’un ou plusieurs coups de couteau.
Autour du chapiteau blanc monté à la hâte, les hommes de la police municipale et nationale mettent à distance les badauds et les riverains encore nombreux à cette heure tardive. Ils laissent les fins limiers de la police judiciaire effectuer les premières investigations d’usage à l’endroit même du crime.
Présente sur les lieux, la procureure adjointe se refuse à tout commentaire. Seule une dame, promenant son chien, s’exprime auprès des journalistes. « Déjà, il y a trois jours, il y a eu une grosse de descente de police », explique-t-elle. « Un type a été blessé. Tout cela, c’est pour la drogue. On n’est plus à l’abri de rien. J’ai demandé à déménager. Depuis une dizaine d’années, c’est l’horreur. »
Mais pour l’heure, impossible de faire un lien avec un quelconque trafic de stupéfiants. « Les circonstances et leur contexte ne sont pour l’heure pas établies », indique ce soir le procureur de la République, Philippe Astruc. «L’enquête devra en outre déterminer si ces faits criminels sont ou pas liés à d’autres épisodes de violences, constatés récemment dans le même quartier en fin de semaine. »
D’après les informations données par le procureur de la République, le jeune homme né en décembre 1993 à Kourou (Guyane) est domicilié à Rennes. Un autre jeune homme, né en 1998, domicilié également à Rennes, a été blessé dans le même contexte. « Il est actuellement hospitalisé sans que ses jours ne soient en danger.»
Vendredi soir, à deux pas du drame, allée de Brno, un homme avait reçu deux coups de couteau dans le dos, au cours d’une rixe. Plus tard, à 22 h, rue de la Motte-Brûlon, des coups de feu étaient tirés sur les fenêtres d’un appartement du 1er étage où cinq personnes occupaient le logement au moment des faits. Vers 16 h 15, le même jour, les pompiers étaient intervenus pour un début d’incendie dans le garage du manoir de la Motte-Brûlon, qui selon certains habitants servaient de cache à des trafiquants.
Infos + : l’enquête pour homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire a été confiée à la police judiciaire de Rennes. Une autopsie a été ordonnée.