À Rennes, les discothèques sont nombreuses et variées. Installées dans le centre-ville ou en périphérie, elles proposent plusieurs salles, plusieurs ambiances. Difficile de mettre en avant l’une d’elles ! Elles montrent, ô combien, la nuit rennaise est riche dans sa diversité. Tournée des grands ducs avec Rennes, infos autrement !
La plus connue est sans doute le Délicatessen, allée Rallier-du-Baty. Jadis appelée la Prison (elle en abrita une), elle faisait déjà danser les papy-boomers dans les années soixante. Plus tard, elle fut le temple de François et de ses copains. Depuis, David et Yanis Dartois ont repris ce temple de la nuit où on les avait vus se déhancher quand ils étaient tous minots. Ils ont fait de cet endroit l’un des plus beaux établissements où l’on guinche jusqu’au petit matin. Ici, beaucoup de joueurs du Stade rennais ont fêté leurs victoires au milieu de jeunes femmes chics et affriolantes. Le must, sans doute.
Gérée par les frères Dartois, la discothèque L’espace est installée le long du boulevard de la Tour d’Auvergne. Elle est fréquentée par une jeunesse dorée qui aime tant la grande piste que celle du bas, lors de soirées étudiantes. Depuis le début des années quatre-vingt, elle a vu passer du beau monde. Daho s’y déhancha (on dit qu’il fut DJ, quelques soirs). Bashung y chanta Joséphine, lors d’une rémission radio de Jean-Louis Foulquier. Sans aucun doute, tous les Rennais y sont venus une fois : à moins d’être un pisse-froid, genre grenouille de bénitier.
Boulevard de la Liberté, La Suite est devenue incontournable dans le milieu de la nuit. Jadis, elle fut un cinéma où l’on sirotait des grenadines. Aujourd’hui, on sirote bien autre chose, mais toujours avec modération. Très centrale, cette discothèque est plutôt fréquentée par des jeunes actifs appréciant des tubes dansants et les néons fluorescents. Pas de place aux picolos de service, l’endroit est plutôt bien tenu et l’entrée est réservée aux noctambules propres sur eux.
Non loin, le 1988 Live Club est le temple de Sébastien Bétin, patron haut en couleur et à la gouille sympathique. Ce club est à part dans le landerneau des nuits rennaises. Il propose des musiques actuelles (une référence pour la scène techno), très courues par la jeunesse branchée rennaise. À l’intérieur, plusieurs salles offrent plusieurs ambiances. L’endroit abrite l’un des videurs les plus célèbres de Rennes (Le Jarl aux millions de vues sur la toile). Jadis, l’adresse était appelée le Pymm’s où les « quarantenaires » dansaient lors de mégaboums organisés par Jérôme et son pote Laurent.
Rue Vasselot, Le Batchi abrite des soirées interlopes, mais toujours respectueuses de l’ensemble de ses visiteurs. L’endroit est minuscule et bien connu de la communauté gay de Bretagne. Il existe depuis plus de trente ans. De l’autre côté de la ville, dans le centre-ville, le Ti-Koz est situé dans la Maison du Guesclin, aux pieds de la cathédrale. Mais pas de chants religieux derrière les façades aux colombages, ce club discothèque est assez sélect au regard des prix pratiqués. Mais quel charme ! À l’intérieur, les nombreux recoins sont autant d’alcôves pour guincher au rythme des musiques actuelles et des années quatre-vingt. Naguère, l’endroit abritait un restaurant très réputé.
À l’autre bout de Rennes, rue Duhamel, le Satori (géré par David Dartois et Sébastien Chartier) est ouvert le jeudi, vendredi et samedi. Il y a encore peu de temps, il s’appelait le Gatsby. Le lieu séduit les jeunes noctambules, sous un plafond lumineux du plus bel effet. Il commence à se faire un nom chez les fêtards rennais. Le patronyme est un joli clin d’œil à une boîte des années 80 (installée au bout de l’avenue du Mail) et à un album de la star locale (Étienne Daho).
Dans la zone industrielle du Sud-est, au 25 rue du Noyer, le Mango Club a accueilli de grands noms de la musique (Tiakola, Sidiki Diabaté, Ronisia, Leto, SDM, Vegedream, Rsko, Guy2bezbar, Landy, Naza, Kalash, Bamby, Koba La D, Dadju, Tayc, Admiral T, Ya Levis,…). Il est plutôt spécialisé dans les musiques africaines et caribéennes. Enfin, le dernier en date, le Club 80, rue Dupont des Loges, a ouvert dans une ancienne boîte à strip-tease. Anthony Lafon-Pertois, 34 ans, et Yunus Kubulan, 48 ans, en sont les gérants. Ils attirent une clientèle de plus de 30 ans, avec une musique des années 80 à 2000 !