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vendredi 19 avril 2024
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CENTRE-VILLE PRESQUE SANS VOITURE : QU’EN PENSENT LES CANDIDATS AUX MUNICIPALES ?

A la veille du second tour des Municipales, Nathalie Appéré, maire de Rennes et candidate, a annoncé la limitation de la vitesse des automobiles à 20 km/h dans le centre-ville, la priorité des plus vulnérables face aux voitures et la création d’une « rue vélo » rue sur les quais nord jusqu’au 30 août prochain. A l’annonce de cette nouvelle, les réactions ont été diverses et variés.

Chez les écologistes, on s’en félicite. « Le plateau piéton s’agrandit dans le centre-ville et le quai Nord fait plus de place aux vélos ! Merci aux associations et à l’ensemble des élus qui on agit pour cela », explique Matthieu Theurier sur le réseau social Twitter. Le contraire aurait été toutefois étonnant dans la mesure où l’élue du conseil municipal, Sylviane Rault (écologiste convaincue) était à la manœuvre dans l’élaboration de ce projet…avec l’association « pro-vélo » Rayons d’action.

De la circonspection

A droite, en revanche, on est bien plus circonspect. « La piétonisation du centre-ville et le développement du vélo, oui, mais avec une réorganisation globale du plan de circulation et un développement de l’offre de stationnement de proximité », assène Charles Compagnon dans un communiqué envoyé à notre rédaction. « En plein déconfinement, la maire de Rennes a choisi de fermer totalement les quais nord à la circulation automobile alors que l’activité économique a besoin de souplesse et de facilité pour repartir. Cette décision vient considérablement compliquer la traversée est-ouest de la ville et la desserte du premier centre commercial brétilien qu’est le centre-ville de Rennes. »

D’après la droite, une telle décision, et plus largement le déploiement pérenne et efficace des pistes cyclables nécessaires à Rennes, ne pouvait se prendre sans une remise à plat du plan de circulation à l’échelle de la ville. « Avec un retard dans la livraison de la deuxième ligne de métro et sans offre de stationnement supplémentaire pour l’hypercentre, il est à craindre une pression insoutenable sur des axes à fortes densités de circulation (boulevard de la Liberté, rue Legraverend, boulevard de Sévigné en passant par la rue de l’Hôtel Dieu) et jusqu’à plusieurs portes de la rocade. De ce fait, s’il y a véritablement une urgence sur les quais nord comme sur les quais sud pour les cyclistes, c’est de sécuriser les pistes existantes dans l’esprit de ce qui existe le long du canal Saint-Martin entre la place de Bretagne et la rue de Saint-Malo. »

De la bonne intelligence

Chez les Macronistes, Carole Gandon se félicite de cette décision dont elle revendique la paternité. « Elle va dans le sens de l’intérêt des Rennais », convient-elle. « Nous avons porté ces combats pendant toute notre campagne municipale. Mais nous ne pouvons nous empêcher de voir une reprise de nos projets sur certains aménagements (notamment les pistes cyclables sur les quais nord). » La candidate en marche regrette encore une fois la méthode de sa rivale. « Nathalie Appéré a annoncé ces mesures, juste le lendemain de la reprise de la campagne électorale. Or un conseil municipal s’était tenu juste avant. Nathalie Appéré n’avait pas informé de son projet son équipe municipale et donc les Rennais. »

Carole Gandon conteste également le manque de concertation de sa rivale. « Nous avons dit depuis le début qu’il fallait encourager les voies cyclables et conjuguer les différents usages. Mais pour le faire intelligemment, il faut dialoguer avec les habitants et consulter les usagers. Certaines personnes ne peuvent pas se déplacer en ville. Elles sont obligées de prendre leur voiture. Il faut leur laisser une place de la même manière qu’il faut aussi sécuriser les déplacements des piétons et des cyclistes dans l’espace public. Nous avons besoin d’une bonne intelligence entre tous dans ces dossiers de mobilité. Je n’ai jamais été dans une logique punitive. Nous devons d’abord trouver les solutions pour petit à petit avoir un effet dissuasif sur l’usage des voitures en ville. »

La phrase du jour : « Pourquoi sur un axe aussi central prendre le parti d’opposer brutalement les cyclistes aux automobilistes qui coexistaient déjà via les pistes cyclables existantes au nord dans le sens est-ouest et avec les bus sur les quais sud ? », Charles Compagnon.

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

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