La bibliothèque est fermée depuis le 29 octobre 2024, après une fusillade liée au trafic de stupéfiants. Lors du dernier conseil municipal, ce lundi 3 février, Zahra Id Ahmed, élue de l’opposition (centre droit), a interpellé la mairie sur l’avenir de cette institution culturelle de quartier. « Quand est-il prévu qu’elle rouvre ? », a-t-elle demandé. « Les habitants, qui comptent sur ce service de proximité, sont en droit d’obtenir une réponse claire et rapide. »
En réponse à ces inquiétudes, Sélène Tonon, conseillère municipale déléguée aux musées, à la lecture publique et à la culture ludique, a rappelé les circonstances qui ont conduit à la fermeture temporaire de l’établissement. « Lors de cette fusillade, dont tout le monde a entendu parler, le public et les agents ont dû se calfeutrer à l’intérieur de l’immeuble. Cet événement a mis en lumière un problème de sécurité structurel. »
Face à cette situation, la ville a pris des mesures concrètes afin de sécuriser le site avant toute reprise. « Nous avons décidé qu’il n’était ni utile ni pertinent de maintenir l’ouverture du lieu tant que le bâtiment n’était pas sécurisé. Cela passera par l’installation d’alarmes, de nouvelles portes et une présence humaine accrue, en collaboration avec les autres associations du Pôle associatif de la Marbaudais. »
Malgré la fermeture physique, les prestations de la bibliothèque ont perduré sous d’autres formes. « Si elle est fermée dans ses murs, elle reste ouverte dans les faits. Les agents continuent d’assurer un service public de qualité : point lecture à la Maison du Projet, permanences numériques aux Cadets de Bretagne, accueil des scolaires et actions en milieu préscolaire dans les écoles du quartier. »
Lors du conseil, l’équipe du maire a annoncé la rentrée officielle de la bibliothèque dans ses locaux le mardi 4 mars 2025. Bien avant la fusillade, la question de la fermeture ponctuelle de la bibliothèque s’était déjà posée. Rennes Infos autrement avait révélé que la municipalité, face aux risques liés à un point de deal voisin, avait décidé de fermer l’établissement le samedi matin. À l’époque, une solution provisoire avait été trouvée en accueillant les usagers au bar-restaurant associatif, Les Pépites. Un choix qui avait suscité des critiques parmi les habitants. « On donne raison aux trafiquants. On cède au lieu de les déloger. C’est le monde à l’envers », avait alors confié une riveraine.