Les Bretons sont bien plus doués à la voile, aux palets, à la gavotte qu’en grimpette alpine et pour cause. Et pourtant, l’un d’eux a écrit le premier manuel d’alpinisme en fréquentant non pas les montagnes noirs mais les Alpes. Il s’appelait Belsazar (ou Balthasar) Hacquet.
Balthasar Hacquet naît en 1739 au Conquet, dans le Finistère Nord où il vit une enfance heureuse jusqu’à ses vingt ans. En 1758, il part en Autriche pour exercer plusieurs métiers. Il devient tout à tour chirurgien, secrétaire de la Société impériale d’agriculture et des arts de la ville de Laybach puis professeur d’histoire naturelle à l’université́ de Lemberg.
Quelques années plus tard, en 1805, le Breton est muté à l’Université́ de Cracovie où il est nommé doyen de la faculté de médecine. C’est l’époque où il s’intéresse de très près au sol, à la flore, et plus encore à la population slave. Mais Balthasar Hacquet reste dans l’histoire pour une tout autre passion. Il est l’un des pionniers de l’alpinisme en Europe, après avoir grimpé, en 1779, au sommet du pic de Triglav (2 864 m entre la Slovénie et l’Italie).
La même année, le Breton décrit le premier le Großglockner : le plus haut sommet de l’Autriche (3 798 m d’altitude). Puis, en 1796, il rédige le premier manuel d’alpinisme où il évoque pour la première fois l’importance des chaussures à crampons, de l’habillement, de la météo et de l’alimentation. Par ses écrits, il contribue à lancer grandement la mode alpine même jusqu’en Bretagne où les Bretons ont toujours eu un penchant pour les montagnes aussi petites soient-elles.
