Le 23 décembre 2020, la SCCV 97 A. Briand a déposé un permis pour construire un immeuble collectif de 14 appartements au 97 et 99 avenue Aristide Briand. Par un arrêté du 9 juin 2021, la maire a accordé l’autorisation de lotir, valant la démolition de quatre logements existants datés de 1930. Mécontents, des riverains ont contesté la décision municipale devant le tribunal administratif. Par un jugement du 30 janvier, les magistrats rennais ont écarté tous les moyens soulevés par la défense. Ils n’ont pas pas retenu l’incompétence du signataire, le défaut de consultation de l’architecte des bâtiments de France, l’absence de pièces dans le dossier, la création de terrasses ouvertes au sommet des immeubles… « Les requérants n’établissent pas que ce collectif en R+8 ne s’insèrerait pas dans cet environnement urbain hétérogène et porterait, du fait de sa hauteur, atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants », ont ajouté les juges. Les riverains verseront une somme de 750 euros à la SCCV 97 A. Briand au titre des frais de procédure.
Petit billet d’humeur : «Le secteur comprend des maisons individuelles ainsi que des collectifs de dimensions variables. Plus spécifiquement, le front bâti Nord est, pour l’essentiel, composé de collectifs avec des hauteurs allant de R+5 à R+13 dont la grande majorité est de style architectural contemporain sans intérêt patrimonial particulier, tandis que les constructions anciennes ne persistent que résiduellement », fait remarquer le tribunal. Il y a quelques années, les demeures particulières étaient bien plus importantes et nombreuses…Mais depuis, la politique du front bâti est passée par là. Des projets immobiliers, en lieu et place parfois d’hôtels particuliers, ont fait florès qui, selon les propos même du tribunal, ne présentent pas… d’intérêt patrimonial particulier ! Mince alors.