Le 26 mars 2024, un parent se présente à la gendarmerie de Bruz. Devant les militaires, il dénonce des agressions sexuelles commises sur son fils âgé de 16 ans, par son entraîneur de canoë-kayak, lors d’un week-end de compétition du 14 au 17 mars 2024, à Chateauneuf. « Ces attouchements auraient été perpétrés pendant la nuit du 15 au 16 mars 2024 alors qu’ils dormaient dans le camping-car du coach, » explique le procureur de la République.
Une deuxième victime du même âge a été identifiée comme ayant subi des attouchements dans le même contexte la nuit suivante.
Entendu en garde à vue, le responsable (le magistrat n’a pas souhaité donner son nom) a reconnu l’ensemble des faits dénoncés. Jean-Yves Prigent a été déféré au parquet de Rennes à l’issue de son interragatoire dans le cadre d’une procédure de comparution à délai différée. Il est renvoyé devant le Tribunal correctionnel de Rennes le 12 juillet 2024, à 15 heures. Il a été placé sous contrôle judiciaire. Il lui est notamment interdit d’exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec des mineurs ; d’entrer en relation avec les victimes et de paraître au Kayak dub de Rennes et au Pôle France Kayak de Cesson-Sévigné.
Jean-Yves Prigent a été ancien champion du monde en 1977 (médaille d’or de slalom par équipes). Selon nos confrères d’Ouest-France, il a déjà fait l’objet, en avril dernier, après une enquête préliminaire, d’une suspension de ses fonctions d’entraîneur. « Marie-Françoise, l’épouse de Pierre-Yves Prigent, est responsable du site de Vaires-sur-Marne où se tiendront les épreuves olympiques de canoë-kayak et d’aviron », précise France info, révélateur des faits. Leur fille, Camille Prigent, a été sélectionnée en slalom pour les JO de Paris 2024, et leur fils Yves travaille pour Paris 2024. Photo d’illustration.