Ce vendredi 24 mars 2023, place de Bretagne, des Rennais ont craint une nouvelle manifestation violente. Que nenni ! Malgré le drapeau rouges, les protestataires étaient plutôt sympas. Architectes en colère, ils défilaient sous des maisons en carton pour contester le manque de moyens, de reconnaissance de leur métier, de crise de leur l’enseignement… Acteurs majeurs du monde de demain dans les révolutions environnementales, ils ont le sentiment d’être quelque peu oubliés. « Nous sommes au bord de la rupture », pestaient les 200 manifestants.
Passant par la place de Bretagne, les futurs archis de l’ENSAB (https://www.rennes.archi.fr) ont filé vers la République. Ils sont les composantes d’un mouvement de plus d’une vingtaine d’écoles. « Depuis plusieurs semaines, une salve de courriers et de motions a été rendue publique par les établissements mais aussi par diverses instances représentatives, comme le Conseil national des enseignants chercheurs des écoles supérieures d’architecture (Cnecea), pour dénoncer la pénurie de personnel, notamment administratif, ou encore la faiblesse des rémunérations », expliquait le journal Le Moniteur.
Signe des temps, les jeunes architectes ne peuvent plus bénéficier de voyages sur le terrain, pourtant nécessaires à leur expérience. Récemment, ils ont écrit une longue lettre ouverte au Premier ministre où ils reprenaient l’ensemble de leurs doléances. « Nous vous demandons de bien vouloir nous recevoir avant le 31 mars 2020 afin d’envisager collectivement les voies et moyens à la hauteur des enjeux actuels», pouvait-on lire. Voir le contenu.