Alors que les crues sévissent encore sur la Vilaine aval, la décrue s’amorce progressivement sur d’autres rivières bretonnes, laissant apparaître des berges fragilisées et des chemins de halage endommagés. « Si la baisse du niveau de l’eau peut susciter la curiosité, elle représente surtout un réel danger pour les usagers. Face à ces risques, les préfets d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan ont pris des arrêtés interdisant la circulation sur les berges et les chemins longeant les cours d’eau touchés », explique la région dans un communiqué.
À compter de ce vendredi 31 janvier, l’accès est prohibé aux piétons et aux cyclistes sur les bords de la Vilaine, du canal d’Ille-et-Rance, du canal de Nantes à Brest, de l’Oust et du Blavet. Cette mesure, valable jusqu’au dimanche 9 février inclus, doit permettre aux agents des Canaux de Bretagne d’effectuer un diagnostic des dégâts et des instabilités provoquées par les intempéries.
La Région Bretagne, propriétaire et exploitante du domaine public fluvial, a d’ores et déjà mis en place une signalétique pour informer les usagers. « Cette première phase de décrue est particulièrement dangereuse », ajoute Anne Gallo-Kerleau, vice-présidente aux canaux. « Les berges peuvent s’affaisser. Les arbres, fragilisés par des sols gorgés d’eau, risquent de chuter, et de nombreux chemins se trouvent fortement dégradés. Les ouvrages tels que les pontons sont également instables et susceptibles de provoquer des chutes. »
À partir du lundi 3 février, les agents de la direction des canaux de la Région Bretagne débuteront des visites d’inspection pour évaluer les dégâts et déterminer les mesures nécessaires à la remise en état des sentiers. Ces restrictions concernent encore les usagers nautiques, dont la présence sur l’ensemble du réseau navigable breton est interdite par arrêté préfectoral jusqu’à nouvel ordre. Pour la Région, la priorité est d’assurer la sécurité de tous avant de rouvrir ces voies aux promeneurs et aux cyclistes à l’approche des beaux jours.