À Pacé, l’école maternelle et primaire Guy-Gérard de Pacé était fermée ce lundi 28 novembre 2022 à cause d’une grève des enseignants. Elle le sera à nouveau ce mardi. Ce mouvement d’humeur fait suite à l’agression d’une institutrice de CM2. « Suite à un différend, un enfant aurait enlevé ses chaussures. Il les aurait lancées sur la maîtresse. Reprimandé pour ce geste, le garçon aurait saisi les béquilles d’une camarade pour taper son professeur. Faute de pouvoir les utiliser, l’élève aurait frappé son instit avec ses mains. Un autre écolier se serait interposé pour le stopper », expliquait France 3 Bretagne.
Ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière », assure une institutrice d’Ille-et-Vilaine.
Après les faits, les papas et mamans ont été informés dès mardi par écrit et réunis jeudi matin à l’école par l’enseignante et le directeur. Rapidement, leurs enfants ont bénéficié d’un accompagnement par la psychologue scolaire. Mais face à la gravité du contexte, l’association des parents semblait dès ce vendredi regretter la position des autorités éducatives. « Il est seulement proposé de changer cet élève de classe », expliquait-elle dans un communiqué.
Depuis plusieurs mois, la situation scolaire et sociale de l’enfant, en grande difficulté, était connue par les services compétents. « Il a besoin d’aide, sa famille également », indique l’association. « La direction, l’équipe pédagogique et l’enseignante œuvrent depuis son arrivée à l’école (et l’an dernier déjà dans l’établissement du Haut-Chemin de Pacé). Ils permettent sa scolarité et une prise en charge globale avec les partenaires et acteurs concernés. Mais en vain… Désormais, une professeure est en difficulté. Des élèves sont choqués. Une école est préoccupée par des questions de sûreté. »
Nous ne comprenons pas que la communauté éducative du groupe scolaire Guy Gérard ne se sente pas soutenue et accompagnée. »
Aujourd’hui, l’association souhaite alerter sur cette situation. « L’État est garant des conditions de travail de ses agents, de la sécurité des élèves, et de l’apprentissage au sein d’une école. Il a le devoir de protéger les enseignants et tous les élèves dans leur diversité sociale, familiale et de santé. La réponse apportée à l’école par l’inspectrice de l’éducation nationale n’est pas satisfaisante au regard des circonstances. Le changement de classe ne fera que déplacer les difficultés. »
La gravité des actes de cet enfant a progressé rapidement, jusqu’à ce mardi, aboutir à une agression physique envers son enseignant. » L’association des parents d’élèves.
« Tous les leviers possibles ont-ils été actionnés et soutenus, pour permettre une scolarisation de cet élève dans des conditions adaptées pour lui et ses camarades ? », s’interroge l’association. « Doit-on attendre une autre violence, un drame, pour agir ? Quel sera l’impact psychologique de la situation sur nos enfants ? Pour notre part, nous considérons que la lutte contre les agressions à l’école et la protection des enseignants et de tous les écoliers, annoncées comme une priorité de l’État, doivent être mises en œuvre ici. »
Ce lundi, des parents ont décroché un rendez-vous chez le directeur académique de l’Éducation nationale. Ils souhaitent apporter leur aide à la famille de l’élève en difficulté. « Tout en soutenant la professeure, nous insistons sur le fait que cet enfant en souffrance doit pouvoir bénéficier d’une attention particulière, ainsi que d’un suivi et d’un cadre adapté à sa situation. »
Infos + : « La famille de l’élève a gardé l’enfant au domicile les jeudi et vendredi. »