Détenant 920 personnes au 1er janvier 2021, le centre de détention de Rennes-Vézin-le-Coquet compte en temps normal 43 parloirs, dont 5 sont équipés d’un dispositif hygiaphone. Mais aujourd’hui, seuls 7 d’entre eux sont utilisés pour « garantir la bonne qualité acoustique des échanges » et permettre le nettoyage régulier des locaux dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus de la Covid-19.
Mécontents, deux détenus de la prison contestaient les mesures de restriction entourant les visites. « Cette limitation à sept parloirs contraint au contraire leurs usagers à hausser la voix pour se faire entendre de leurs interlocuteurs respectifs », explique le juge des référés du tribunal administratif. Mais pis encore, les magistrats estiment insuffisant le dispositif pour assurer à l’ensemble des détenus pleinement des relations satisfaisantes avec leurs familles.
En raison de cette atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée et familiale, le tribunal administratif de Rennes enjoint l’administration pénitentiaire de modifier, dans les plus brefs délais, l’aménagement des parloirs du centre pénitentiaire de Rennes-Vezin. « Cela permettra une qualité de communication correcte entre les détenus et leurs visiteurs, et d’installer un tel équipement en nombre suffisant au regard du nombre de personnes qui y sont actuellement incarcérées et dont les proches disposent d’un permis de visite. »