Ils sont venus dire leur colère, leur lassitude, mais aussi leur détermination, ce mardi 1er avril 2025. Quelque 750 salariés du secteur sanitaire, social, médico-social et de l’aide à domicile — pour la plupart issus d’associations et d’établissements privés à but non lucratif — se sont rassemblés devant le Conseil départemental, à Rennes. Ils ont défilé par la suite jusqu’aux grilles de la préfecture.
À l’appel d’une large intersyndicale (CFDT, CGT, FO, Sud Santé Sociaux, CFTC), la mobilisation dénonçait les coupes budgétaires qui mettent en péril l’accompagnement des publics les plus fragiles, de la petite enfance au grand âge. « Les salariés sont en épuisement professionnel », alertent les syndicats. «Ils sont obligés de faire avec une politique d’austérité.»
Dans le cortège, les banderoles réclamaient plus de moyens et de reconnaissance. Les revendications sont claires : une hausse générale des salaires de 300 euros, le versement de la prime Ségur de 183 euros pour toutes et tous, le financement à la hauteur des besoins des structures sanitaires, sociales et médico-sociales, ainsi qu’une amélioration immédiate des conditions de travail.
La manifestation, ponctuée de prises de parole, a rassemblé aussi des soutiens politiques, à l’image de La France Insoumise Rennes, venue afficher sa solidarité avec les personnels en grève. « Plus de moyens, de meilleures conditions de travail : ce sont les services publics qu’il faut défendre », affirmait un représentant du mouvement sur X. À l’approche des traditionnelles mobilisations du printemps — dont la manifestation de la fonction publique prévue ce jeudi et les défilés du 1er mai — cette journée marque un nouvel épisode de contestation sociale dans la capitale bretonne.