C’est le Parti de gauche qui a soulevé le lièvre lors du conseil municipal : environ 2,7 millions d’euros payés par Rennes, Rennes Métropole et la SNCF seront déboursés pour palier à l’erreur de conception du toit de la gare. « Nous regrettons la volonté régulière de faire des ouvrages très complexes qui entraînent des surcoûts de la sorte pour des raisons de prestige », a confié Yannick Le Gargasson.
« Il en a été de même pour le centre des congrès, par exemple », a ajouté l’élu du Parti de Gauche. « En construisant de tels ouvrages, la collectivité prend le risque de rencontrer des surprises techniques et budgétaires lors des travaux. Ce type d’ouvrage induit nécessairement des coûts d’exploitation et de maintenance importants et sont souvent en outre énergivores. Pour nos équipements collectifs, nous devons nous inscrire dans la modération de l’usage de l’argent public donc de l’argent collectif », a-t-il ajouté.
Le renforcement de la charpente, la mise en œuvre d’une toiture provisoire et la réalisation de la couverture plus légère et plus harmonieuse en ETFE (alternative en verre) expliquent cette augmentation. « C’est un chantier extrêmement complexe », a commenté Sébastien Séméril, adjoint au maire chargé de la ville de Rennes. « Certes, il y a une augmentation du coût et proportionnelle pour chaque protagoniste (SNCF, Métropole, Ville) mais nous respecterons les délais et nous aurons au printemps prochain la perspective de découvrir une nouvelle gare, sans doute l’une des plus belles gares de France. »