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mardi 10 décembre 2024
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1ER MAI RENNAIS : ENTRE DÉSUNION SYNDICALE ET UNION CITOYENNE

Ce lundi 1er mai 2017, à Rennes, environ 5000 manifestants ont défilé dans les rues de la ville de la place de la Mairie à l’esplanade du Général de Gaulle en passant par le boulevard de la Liberté et l’avenue Janvier. Ils se sont dispersés dans le calme vers midi à l’appel de tous les organisateurs. 

Avenue Janvier, les manifestants étaient des centaines. 

À 6 jours du second tour crucial de l’élection présidentielle, les manifestants ont scandé des slogans contre les « les banquiers et les racistes ». « Le Pen, c’est Macron et le système qui en sont fautifs ! », explique la jeune Noémie. « Nous, on n’a pas à sauver les financiers qui nous empêchent de vivre comme on veut. Nous avons envie de vivre et de travailler comme on l’entend. » 

Syndicaliste anticapitaliste de la première heure, Jean-Pierre trouve en Macron « l’épouvantail capitaliste idéal ». En revanche, le son de cloche était parfois différent dans le cortège. « Cela m’énerve d’entendre la jeunesse scander des slogans contre le banquier Macron. On est dans un relent de fascisme des années 30 où le banquier était le juif, le fautif de tous les maux de la société, » confie Christophe. « Je suis dégoûté par la confusion actuelle qui mélange le vrai fascisme à une politique économique qui essaie d’être réaliste. »  

Pour cette manifestation, un important dispositif policier (barrière anti-émeutes rue Jean-Jaurés, hélicoptère et CRS) avait été déployé dans la capitale bretonne. Mais malgré les précautions d’usage (aujourd’hui rituelles à Rennes), rien de méchant n’était à signaler à l’exception d’une banque taguée rue d’Isly. « Les trombes d’eau ont certainement calmé les ardeurs », expliquait un policier. 

Cette année, le premier mai 2017 n’a pas revêtu son caractère habituel, marqué habituellement par une unité syndicale autour des valeurs de progrès social, de solidarité et de paix. Un absent de taille manquait : la CFDT, premier syndicat français ayant appelé à voter pour Macron et interdit de manifestation par la CGT. Ces divergences dans le front syndical montrent qu’à Rennes existe un « brainstorming » politique permanent autour de la question actuelle : l’abstention où le vote anti-FN.

Reportage réalisé par JC Collet et Dragan Brkic

Dragan Brkic
Dragan Brkic
Écrivain, j'ai publié Le Petit Noir des Balkans, Prière d'insérer, La condition pénitentiaire, Footness et Comprendre la délinquance française.

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