Les routes départementales croulent sous les déchets. Les chiffres font froid dans le dos : 150 tonnes de déchets sont ramassés par les agents chaque année sur 300 km de routes l’an passé. La tâche est colossale et représente 1 500 heures de travail.
A l’heure des va-et-viens des vacances, une piqure de rappel est primordiale. Avec 150 tonnes de déchets ramassés sur les routes départementales d’Ille et Vilaine chaque année, force est de constater qu’en 2025, on balance encore ses déchets par la fenêtre. « Depuis trente ans nos habitudes de consommations ont évolué nous propulsant dans une société du tout jetable », explique Bertrand Merrer, chef du service gestion de la route. « Emballages papiers issus de la restauration, canettes, bouteilles en verre et en plastique, mégots… » : la liste est longue. Le Département d’Ille-et-Vilaine tient à sensibiliser les conducteurs, car chaque geste d’incivilité a un impact écologique désastreux. « Les déchets qui jonchent les bords de route finissent par rejoindre les cours d’eau et se dégradent en microplastiques, qui polluent les sols et les nappes phréatiques » précise-t-on. Rappelons que tous les microplastiques se retrouvent, au final, dans la mer.
Les poubelles emportées par le vent
« La météo peut être notre pire ennemie », concède Bertrand Merrer. « Une partie des déchets dans les fossés des routes départementales provient aussi des poubelles domestiques qui se renversent à cause du vent, avant la collecte par camions. Une autre partie est le résultat de gravats ou détritus mal arrimés dans les remorques des particuliers se rendant en déchèterie », ajoute-t-il.
L’entretien des routes rendu difficile par la pollution
Les déchets jonchant les abords routiers complexifient le travail des équipes en charge de l’entretien. « Le fauchage des accotements, le débroussaillage, le curage des fossés et le dérasement des talus sont beaucoup plus difficiles à exécuter lorsque des déchets se sont mélangés à la terre ou pris dans les feuillages » illustre-t-il en rêvant d’un jour où certains automobilistes ne jetteront plus leur sac de fast-food entre deux bornes kilométriques, et où certains routiers n’urineront plus dans des bouteilles en plastique qu’ils jettent à 80 km/h.