« J’étais niché dans une espèce de cellule isolée au haut de la tourelle de l’escalier qui communiquait de la cour intérieure aux diverses parties du château (…) La nuit, je n’apercevais qu’un petit morceau du ciel et quelques étoiles. Lorsque la lune brillait et qu’elle s’abaissait à l’occident, j’en étais averti par ses rayons qui venaient à mon lit au travers des carreaux losangés de la fenêtre. Des chouettes, voletant d’une tour à l’autre, passant et repassant entre la lune et moi, dessinaient sur mes rideaux l’ombre mobile de leurs ailes, » écrivait François-René de Châteaubriand.
Dans le château de Combourg, le romantique des romantiques passa une bonne partie de son enfance en compagnie de sa sœur Lucile et trouva le souffle de son inspiration littéraire. Depuis, la bâtisse médiévale cultive son culte. Les visiteurs y dénicheront dans le vestibule le buste de l’écrivain et dans la bibliothèque son fauteuil et sa table à écrire. Mieux encore : ils trouveront dans sa chambre un vrai trésor : des parchemins et autographes, son portefeuille de ministre, sa Légion d’honneur, son petit lit de fer et des meubles d’une grande simplicité. Romantique à souhait.
Les façades et toitures du château, ainsi que la salle des gardes et le vestibule font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis aout 1966, le reste du château étant inscrit depuis décembre 1926. Il a été construit entre le xiie siècle et le xve siècle sur une butte, au bord du « Lac Tranquille.L’endroit se visite, En face du lac, 35 270 Combourg. Pour en savoir plus :