Pour une première, c’était une première. Sur le site de rennes.metropole.fr, nos élus municipaux apparaissaient en direct lundi soir 23 novembre de 17 h à plus de 22 heures pour un conseil municipal somme toute ordinaire ; ordinaire parce qu’à l’exception d’une passe d’armes entre Hubert Chardonnet (socialiste) et Benoit Caron (droite), nos adjoints et conseillers ne se sont pas crêpés les chignons, attentats obligent.
Pour une première télévisuelle, on aurait souhaité du moins terne. On aurait désiré du sang, de la chique et du molard ! On aurait aimé de vifs débats démocratiques. Mais bon, notre maire Nathalie Appéré, avait demandé de la dignité en début d’audience. Du coup, on s’est un peu ennuyé…durant ces cinq heures de séance interrompues pour casser la croute de 19 h 30 à 20 heures.
A ce grand jeu démocratique, on a été surpris par des élus peu enclins à donner leur point de vue sans leur papier devant eux. Je vous l’assure. Il n’y en a pas un capable de s’exprimer à l’oral à l’exception d’un vieux briscard de la politique Hubert Chardonnet. On est bien loin de nos tribuns d’antan sachant manier le verbe et le subjonctif imparfait dans le texte.
Nos élus sont dans la communication. Vraiment dans la communication de peur peut-être de déraper, de dire une connerie…En revanche pour ceux qui s’essaient oralement, la maire en tête, on a du verbiage sciences-po. On a des phrases à rallonge avec des mots que l’on aimerait voir rayer de notre vocabulaire. On désirerait des mots simples et de bon sens. On a envie d’une gauche populaire face à une droite tout autant désireuse d’être comprise du grand public. Qui se conçoit bien s’exprime clairement !