Chaque soir, il file discrètement sur le pont de Nantes, long serpent d’acier aux wagons frappés du nom « Millet ». Les riverains l’aperçoivent, les promeneurs le croisent… mais peu savent ce qu’il contient ni d’où il vient. « Ce train transporte des céréales depuis la région Centre-Val de Loire, (le grenier de la France) », explique Sophie Rousselle-Danet, chargée de la communication et du dialogue territorial chez SNCF Réseau.
Avec ses 22 wagons, le convoi peut acheminer jusqu’à 1 300 tonnes de marchandises à chaque trajet. Il chemine chaque jour, en dehors des heures de pointe des voyageurs, selon un créneau calé sur les rythmes de production des usines agroalimentaires bretonnes.
La traction est assurée par Millet Rail, une entreprise spécialisée dans le transport ferroviaire de fret. Elle fait rouler ses propres locomotives, avec ses rames et ses conducteurs, à travers le Réseau ferré national. Outre les céréales, Millet charge aussi des engrais, des oléagineux ou encore des matériaux pour le BTP. Un train que l’on voit passer sans bruit, mais qui nourrit bien plus qu’il n’en a l’air.