Dans le quartier sud de Rennes, le collège des Chalais est classé en zone prioritaire (REP). Avec ses 430 élèves, il vivait son petit bonhomme de chemin. « C’est un établissement à taille humaine où les personnels, les enseignants et la direction sont très investis, » explique Justine Marti, professeure et déléguée Force ouvrière. Mais voilà, le conseil départemental d’Ille-et-Vilaine a réfléchi à une nouvelle « carte scolaire » pour gagner en mixité. « Nous devions passer de 430 à 650 collégiens d’ici à 2028, soit 50 % de plus de l’effectif actuel, sans aucune amélioration, voire une dégradation de nos conditions. »
Loin de faire l’unanimité, ce projet a déclenché l’hostilité des professeurs, soutenus par des organisations syndicales SE-UNSA 35, SNEP FSU 35, SNFOLC 35 et SUD Éducation 35. « Nous avons occupé notre établissement dans la nuit du lundi 11 mars, » convient la militante. « Hier soir, notre action a abouti à une rencontre avec Jeanne Larue, vice-présidente du Département, déléguée à l’Éducation et pilote de la nouvelle sectorisation», ajoute-t-elle.
Après cet échange (et la pression médiatique), Jeanne Larue serait revenue à de meilleures dispositions. « Le conseil départemental va revoir sa copie, » assure la syndicaliste. « L’élue s’est engagée à réaliser un diagnostic complet de la capacité « bâtimentaire » de notre collège d’ici le 2 avril. Avant le mois de juin, des réunions de concertation avec les personnels et parents seront organisées. À terme, des décisions pourront modifier le projet actuel de sectorisation par un vote de l’assemblée départementale. Au regard de ces décisions, nous avons lévé l’occupation de notre établissement. » Les enseignants prévoient toutefois de rester vigilants dans les semaines à venir. Crédit : photo envoyée à notre rédaction par les grévistes.


