Comme chacun le sait, le Blosne devient une plaque tournante de la drogue où les dealers veulent faire la loi. Il n’est pas le seul quartier, dans la capitale bretonne ! Villejean et Maurepas sont aussi concernés par les trafiquants en capuche. « Nous avons 27 points de deal, à Rennes », reconnaissait Yannick Blouin, le directeur interdépartemental de la police, lors d’une récente conférence de presse.
Fraîchement arrivé du Sud de la France, le patron des policiers ne souhaite pas faire de sa ville de cœur un nouveau Nantes ou Marseille. Avec le soutien du préfet Philippe Gustin (voir notre article), il a déployé d’importantes forces de l’ordre, trois jours durant. « Mercredi, jeudi et vendredi soir, explique une source policière, nous avons procédé à la sécurisation du Blosne par la CRS 42 avec l’objectif de gêner le trafic. »
Durant cette démarche de reconquête, les hommes en bleu ont tenu à évincer les « indésirables » et les « petites mains » des squares, des halls d’immeuble, des cages d’escalier. Ils ont enlevé des encombrants et des objets nuisibles à leurs actions. « Nous voulons arrêter ce qu’ils font », affirme clairement la même source. En complément, les effectifs de la CRS 82 (38 personnes) et de la police locale (31 agents) ont mené des opérations ciblées, coordonnées, ces jeudi et vendredi, sur les quartiers de Maurepas et du Blosne.
« Plusieurs points de deal ont été visés, notamment dans les secteurs de Marbaudais, de Stockholm, de Copenhague, d’Italie, du Triangle et du Gros-Chêne. Nous y avons conduit des opérations de contrôle systématique des trafiquants, de verbalisation des usagers. Des gardes à vue et de la saisie de stupéfiants ont été effectuées. C’est la répétition de ces actions qui permettra de cesser ces trafics. » Ces opérations sont réalisées à la demande du préfet (pour certaines) et d’autres à la demande du directeur interdépartemental. Produiront-elles des effets ? Elles sont en tout cas symboliques d’un changement de politique et de ton.
