La 11ème édition du salon du livre rennais Rue des livres s’est déroulée ce week-end. Elle n’aurait pas connu la foule des grands jours. « Je n’ai jamais vu cela. Le chiffre d’affaires est désespérant », expliquait un écrivain. Mais difficile d’en tirer une vérité à l’écoute d’un de ses confrères. « Au contraire, j’ai eu beaucoup de monde sur mon stand. Notre livre est parti comme des petits pains », confiait Daniel Enocq, auteur d’un ouvrage sur le mosaïque Odorico.
A la sortie du salon, un habitué était assez critique. « Je trouve que le lieu n’est pas forcément rassembleur », commentait-il. « Et puis il faudrait un vrai thème, pas uniquement un thème pour la forme, avec de vrais écrivains qui viennent débattre. Mais là on trouve toujours les mêmes : des libraires par exemple qui n’ont rien à faire dans un salon de livre ou encore des éditeurs de petites revues ou des fanzines ! «
Un avis pas du tout partagé par une visiteuse. « Tous les ans, je viens », confie-t-elle. « Tous les ans, je trouve des pépites et je retrouve mes auteurs rennais. C’est un salon sans prétention, mais une manifestation sympa où les écrivains sont accessibles, indéniablement accessibles. On a le droit à des sourires, à des dédicaces. Que demander de mieux ! Dire le contraire est faire preuve de mauvaise foi. »
Au salon Rue des Livres, les libraires et les petits éditeurs y trouvent visiblement leur compte. « C’est essentiel d’être présent pour nous, même sans gagner de l’argent », avoue un participant. « On a de la visibilité. On ne manque pas une édition. En revanche, je ne fais pas toujours des pieds et des mains pour d’autres salons littéraires », précise un autre. Qu’on se le dise, le salon rennais a des aficionados.