Lors de son déplacement sur le thème de la sécurité qui a lieu aujourd’hui à Montpellier, le Président de la République, Emmanuel Macron, a confirmé le déploiement de 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires durant le quinquennat. « Ces chiffres ont été détaillés par circonscription de sécurité publique dans Le Figaro », explique la préfecture, ce soir, dans un communiqué. « Pour l’Ille-et-Vilaine, à la suite de l’arbitrage du Ministre de l’intérieur, les postes de policiers créés sur l’année 2021 seront au nombre de 25 pour la circonscription de sécurité publique de Rennes. »
Chaque Français verra plus de bleu sur le terrain en 2022 qu’en 2017″, a promis Emmanuel Macron.
La République en actes.https://t.co/ZDlaklTR3C pic.twitter.com/Fc7lHnRnrA
— Florian Bachelier (@F_BACHELIER) April 19, 2021
Un peu plus tôt, dans la journée, le questeur de l’Assemblée nationale et député d’Ille-et-Vilaine, Florian Bachelier, l’avait annoncé dans un tweet, repris par toute la presse locale. « La république en actes, » avait-il sobrement commenté sur le réseau social Twitter. A cela s’ajoutent l’embauche de 13 nouveaux gendarmes de la brigade numérique annoncés la semaine dernière, l’embauche de 62 nouveaux emplois de justice de proximité ou encore de 10 magistrats supplémentaires au tribunal judiciaire de Rennes.
A l’annonce de cette nouvelle, les syndicats policiers se sont félicités. « Nous sommes satisfaits. C’est quelque chose qu’on travaillait depuis quelques temps déjà », a expliqué David Leveau, secrétaire régional de l’unité SGP Police FO sur France 3 Bretagne. Mais dans les rangs des policiers, beaucoup attendent l’arrivée « effective » des renforts (prévus en septembre). « A quelques semaines des élections régionales, nous espérons que cela ne soit pas un effet d’annonce », explique un agent en tenue. « Il faut aussi combler le fossé qui existe entre la justice et la police, que l’on travaille tous dans le même sens. Les éducateurs ont eux aussi un rôle à jouer. Les criminels sont de plus en plus jeunes, ce n’est plus que l’affaire de la police », ajoute le syndicaliste.
Du sursis pour un homme blessant un policier rennais et du ferme pour le voleur d’un portefeuille d’un magistrat, voilà aujourd’hui l’état de la justice ! » Un policier.
L’an passé, 38 policiers étaient venus renforcer les effectifs. L’ensemble de ces recrues devrait combler un manque dans une ville où les tensions (n’en déplaise à la municipalité en place) sont vives et les règlements de compte nombreux. Il y a peu, dans le quartier de Cleuney, un homme a été tué par un individu âgé d’une vingtaine d’années et un adolescent gravement blessé sous les fenêtres de la municipalité rennaise. « C’est une réponse à la demande des Rennais, qui n’en peuvent plus de voir se multiplier les actes délictueux et criminels, de plus en plus violents. L’État prend sa part, toute sa part », ajoute le député dans les colonnes d’Ouest-France. Dans son viseur : la municipalité qui, pour l’heure, travaille sur la rédaction d’un livre blanc sur la sécurité.
