Les syndicats bretons des cheminots tirent la sonnette d’alarme face au déclin du fret. Hier, 200 agents ferroviaires se sont rassemblés devant la gare de Rennes contre le massacre du transport de marchandises par rail. « Continuer à casser le fret, c’est accentuer les rejets de gaz à effet de serre», a déclaré un représentant de la CGT. « Aujourd’hui, 40 % des émissions proviennent du routier . Il faut inverser la tendance.»
Seulement 1,5 % des marchandises transitent par le train, contre 98,5 % par des camions sillonnant les routes.
Face à ce qu’ils considèrent comme une « aberration écologique », les syndicats appellent la direction de la SNCF à sauver le fret ferroviaire . « Le projet du gouvernement de scinder Fret SNCF en deux filiales, en confiant les activités les plus rentables à la concurrence, met en danger l’outil de service public », alerte Sud Rail. « Cela entraînerait bien plus de camions sur les routes, avec leur lot de pollution et de dégradations, que la population devra payer un jour ou l’autre. Ce choix politique nous éloignerait de la transition écologique essentielle pour protéger notre planète, nos familles et les générations futures. Nous exigeons un moratoire immédiat sur ce plan de démantèlement. »
En Bretagne, les syndicats saluent toutefois l’investissement annoncé de 64 millions d’euros de la Région pour le développement du fret. « Mais c’est insuffisant. Sur ces 64 millions, 15 millions sont destinés au chantier de transport combiné opéré par Lahaye Logistics et une filiale de la SNCF », précise Sud Rail. « Un système ferroviaire public et intégré serait le plus efficace pour répondre aux besoins de la population et relever les défis climatiques.»
