Dans intra-muros, place de la poissonnerie (modifiée en 1944, lors de la reconstruction), la halle aux poissons est un endroit peu connu des touristes et souvent des Malouins eux-mêmes. Peu fréquentée, elle fut édifiée en 1954 par l’architecte Henry Auffret et le sculpteur Francis Pellerin (Cancale, 1915 — Rennes-1998), premier Grand Prix Rome.
Une sculpture L’Orbiche
À l’entrée de l’ouvrage, une sculpture dénommée en bois L’Orbiche représente une roussette (ou un chien de mer). Abîmée par le temps, cette forme de requin a été rénovée en 2006. La toiture le fut bien plus tard, en 2015, grâce à l’entreprise Gauthier de Combourg. Cette société a restauré des voliges en chêne, des supports de bardeaux en châtaignier.
Dans cette halle, la charpente intérieure et traditionnelle présente des éléments sculptés figurant des poissons stylisés. Un autre détail peut attirer l’attention : toutes les poutres sont gravées d’un quatrain humoristique : la mer nous porte, la marée nous déporte, le pêcheur nous emporte, c’est ici qu’il m’apporte.
Une belle charpente intérieure
Endroit jugé austère et insolite, cet ouvrage retrouve parfois vie. En juillet et août 2010, Pascal Boulard (restaurant la Dent Creuse), Sonia Ronsin (restaurant la Touline) et Sébastien Lacoste (Coffee shop Miki), en accord avec la municipalité ont proposé à la vente différents produits de la mer et locaux. Halle de poissons oblige !
Le style architectural de l’édifice, haut de quatre mètres, est caractéristique du mouvement moderne. « Dans la niche d’un immeuble formant l’angle de la place avec la rue des Merciers figure une reproduction d’une sculpture retrouvée en ce lieu en 1944. Cette oeuvre représente La Moune (ou guenon tenant un enfant dans ses bras) », explique le panneau descriptif installé à deux pas des halles.
Place de la Poissonnerie, halle aux poissons, 35 000 Rennes. Pour s’y rendre : arrêt gare routière intra-muros. Voir non loin : la porte Saint-Vincent est l’entrée principale de vieille ville.
