Le lycée Saint-Martin, en haut de la rue d’Antrain, est une institution rennaise. Réputé pour ses excellents résultats, il a accueilli des élèves illustres comme Philippe Gildas (journaliste), Charles Vanel (comédien), Fulgence Bienvenue (père du métro parisien) ou François Pinault. Mais derrière ses grilles, il cache un monument peu connu du grand public : sa chapelle.
Rénové il y a peu par les bons soins de la direction de l’établissement, l’édifice religieux fut construit en même temps que le bâti- ment principal en 1849 par le père Delanoë à la place du couvent des Capucins. Pour y pénétrer, il faut saluer respectueusement la statue de saint Martin, offrant son manteau à un nécessiteux, sculpté sur le fronton de l’église. Né en Pannonie (une région à cheval sur plusieurs pays de l’Est) en 316, le futur saint Martin fut enrôlé dans les légions romaines. Durant l’hiver 337, à Amiens, il fit la rencontre d’un mendiant nu et frigorifié. Sans hésiter, il lui donne la moitié de son manteau (l’autre moitié reste la propriété de l’armée romaine). La nuit suivante, le Christ lui apparût, portant l’étoffe donnée au pauvre. Après cela, Martin se convertit au christianisme et se mit au service de l’illustre saint Hilaire, évêque de Poitiers.
Après cette première génuflexion devant le saint miséricordieux, une deuxième s’impose devant les deux sculptures en bois représentant saint Stanislas Kostka (le premier jésuite béatifié) et saint Jean Berchmans (lui aussi jésuite) avant de profiter de ce lieu de silence où les visiteurs pourront apercevoir des vitraux représentant saint Raphaël et sainte Gabrièle, un magnifique orgue et quelques chapelles latérales abritant de nombreux objets liturgiques.
Il existe également un accès depuis le lycée qui donne directement dans cette chapelle impressionnante. Cette entrée devait sans doute être empruntée jadis par de nombreux lycéens qui, avant les cours, devaient déclamer le Notre Père.
