En passant par la rue Saint-Louis dans le centre ville de Rennes, on s’arrête salle de la cité pour saluer nos manifestants, pour dire bonjour au restaurateur « petit Louis », aux vendeurs de vélos et au libraire intello. Mais on passe rarement devant la plaque apposée sur le mur d’une belle demeure. Elle rend hommage à un historien breton Arthur le Moyne de la Borderie (1827-1901) aujourd’hui méconnu !
Mais qui est donc cet éminent érudit ? En cherchant un petit peu auprès d’historiens talentueux, on apprend bien vite qu’il fut respecté en son temps. Né le 5 octobre 1827, à Vitré (Ille et Vilaine), il étudie le Droit et entre à l’école des Chartes. Puis il travaille aux archives départementales de Nantes entre 1853 à 1859. Mais c’est surtout en qualité de membre fondateur et de président de 1863 à 1890 de la Société Archéologique et Historique d’Ille et Vilaine qu’il devient un tant soit peu célèbre en Bretagne.
Rien n’échappe alors à son érudition. Il écrit de nombreux articles sur les ducs bretons, sur les saints de Bretagne, sur l’imprimerie en Bretagne au XVe siècle ! Mais pas seulement…Fondateur de nombreuses sociétés savantes (société des bibliophiles bretons), il a écrit une magnifique Histoire de Bretagne. Une partie de sa bibliothèque peut être découverte aujourd’hui à la bibliothèque municipale de Rennes ( plus de 11.000 ouvrages) et ses archives sont aux Archives départementales. Arthur de la Borderie est inhumé au cimetière nord de Rennes dans une sépulture formée par un menhir d’une croix. Il fut également conseiller général et député de Vitré de 1864 jusqu’en 1876.
