Jérôme n’a pas trouvé d’autotests dans plusieurs pharmacies rennaises. « C’est la pénurie ! », assure-t-il. Pourtant, vacciné, il ne veut faire prendre aucune risque à sa famille. « Les pharmaciens ont été dévalisés, à la veille de Noël. » A Saint-Malo, c’est le même constat. « Mon pharmacien a posé une affiche sur sa porte. Il était visiblement assailli de de demandes. » Mais le manque n’étonne pas le président de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France, Philippe Besset. « Mettons qu’il y ait 100 autotests en stock dans chaque pharmacie, cela signifierait qu’il y a entre deux et trois millions d’autotests disponibles. C’est nettement insuffisant pour répondre à une demande de plusieurs dizaines de millions d’autotests » affirmait Philippe Besset, sur LCI.
En pharmacie, ces autotests se vendent à 5 euros 20 l’unité et 24 euros 99 la boîte de cinq contre 44 euros pour un test PCR et 22 euros pour un test antigénique classique. Ils ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie. En revanche, ils sont pris en charge à condition d’être un accueillant familial ou aide à domicile chez des personnes âgées ou handicapées. « L’autotest ne permet pas de valider son pass sanitaire », précise un représentant du corps médical. « En revanche, il peut être activité pour 24 heures par un professionnel de santé s’il a été effectué devant lui. » Des autotests pourraient arriver en fin de semaine dans les pharmacies.
La Haute autorité de santé recommande les autotests dans les cas où les personnes n’ont pas de raison de se penser contaminées. « C’est le test à faire pour se rassurer avant les réveillons de Noël et du Nouvel an », expliquait le conseil scientifique au micro de France Info. Il peut être réalisé, de façon supervisée, en pharmacie ou à l’entrée d’un lieu demandant le pass sanitaire, pour obtenir ce sésame. S’il est négatif, il ne doit pas pour autant faire oublier les gestes barrières. Les autotests servent aussi aux campagnes de dépistage massives, notamment pour les personnes travaillant avec un public âgé et dans l’Education nationale, où ils sont distribués à tous les élèves de 6e. »
Interrogée, l’Agence régionale de Santé confirme, ni n’infirme la pénurie. « De la part des pharmacies, nous n’avons pas de remontées significatives par rapport à des ruptures de stocks d’autotests, ni de la part, à ce jour, de la population. Quelques pharmacies ont adressé des signalements à l’ARS Bretagne et nous leur conseillons de multiplier les commandes auprès de plusieurs fournisseurs. Les autotests sont des produits de santé dont les commandes restent entre les mains des pharmacies, ou utilisés dans le cadre d’opération de prévention sur des événements ou structures (ex distribution dans les lycées…).Pour rappel, les auto tests sont à utiliser pour de l’autosurveillance, mais qu’en cas de symptôme ou de situation de contact à risque, il convient de faire des test RT-PCR ou antigéniques.