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PAS ENCORE SATURÉ, LE CHU DE RENNES EST FIN PRÊT POUR ACCUEILLIR LES PATIENTS COVID-19

« Ce 31 mars 2020, le CHU de Rennes n’est pas saturé, même si nous avons une augmentation régulière du nombre de cas pris en charge », explique Véronique Anatole-Touzet, directrice du CHU de Pontchaillou. « A ce jour, 59 patients sont hospitalisés, dont 14 en réanimation médicale et 42 en soins de suite et de réadaptation. 124 malades sont aussi suivis à domicile via l’application My CHU. »

Professeur Gilles Brassier.

         

                     105 lits de réanimation

Outre cinq décès à déplorer depuis le début de l’épidémie (moyenne d’âge de 77 ans), le nombre de patients pris en charge a doublé depuis la fin de la semaine dernière. « Nous adaptons en permanence nos dispositifs en fonction de l’augmentation du nombre de cas, même si contrairement à d’autres régions nous avons eu le temps de nous préparer à la gestion de cette épidémie. »

Président de la commission médicale d’établissement du CHU, le professeur Gilles Brassier espère aujourd’hui une vague moins importante « gravissime » que celle qui a secoué l’Est de la France et l’Île-de-France. « Ce répit nous a permis de mettre en place notre dispositif (plan graduel) », précise-t-il. Fin prêt, le CHU de Rennes compte 30 lits en médecine de réanimation et intensive dont une quinzaine est déjà occupée par des patients touchés par le Covid-19.

                        Des respirateurs en nombre

 « Nous avons encore de l’espace pour en accueillir d’autres », ajoute le professeur Yves Le Tulzo, chef du service de réanimation. « Il existe surtout tout un dispositif nous permettant de gagner des lits supplémentaires sur l’ensemble de l’établissement et dans d’autres services. » Car si besoin, le CHU de Pontchaillou pourra compter au total 105 lits de réanimation et sur 8 médecins, 75 anesthésistes-réanimateurs et un nombre considérable d’infirmiers (une centaine) ! « Nous pourrions également disposer du renfort des cliniques pour nous proposer des lits de soins continus », convient le professeur Eric Wodey, chef du département d’anesthésie.

Contrairement à l’expérience chinoise et italienne, le CHU de Rennes reçoit aujourd’hui des patients âgés mais aussi plus jeunes ayant une cinquantaine d’années et une maladie associée (hypertension, diabète). « C’est une mauvaise nouvelle parce que tout le monde est touché par ce virus mais c’est aussi une bonne nouvelle parce que les jeune résistent plutôt bien. »

En Bretagne et au CHU de Rennes, le confinement pourrait être plus bénéfique qu’ailleurs. « Notre espoir réside dans l’évolution suffisamment progressive de la pandémie », convient le professeur Yves Le Tulzo. « Il va nous permettre de nous adapter et d’étendre sur le temps les soins de réanimation des patients dans nos différents services », confie-t-il ajoutant : « Notre montée en charge modérée ne nous inquiète pas outre mesure et nous avons pour l’instant largement la quantité de respirateur nécessaire. »

Professeur Pierre Tattevin.

Les phrases du jour : « Le nombre de cas en Bretagne est inférieur à ce que l’on peut constater dans d’autres régions très sollicitées comme le grand Est ou la région Rhône-Alpes », convient Véronique Anatole-Touzet. 

« Nous n’avons pas de pénurie de masque ni de produits médicamenteux (concernant les curares) « , explique le professeur Brassier.

28 soignants sont touchés par le COvid-19 au CHU de Rennes. Ils sont tous suivis à domicile. « À ce stade la plupart d’entre eux vont bien », explique la directrice de l’hôpital. « Dans les services, nous faisons un rappel régulier des mesures barrière et des pratiques d’hygiène tout comme nous assurons une formation spécifique à la prise en charge des patients atteints du virus par équipe hygiène », ajoute la directrice. « Les soignants font l’objet d’une attention particulière », explique le professeur Pierre Tattevin. « Depuis le début, nous avons mis en place des prélèvements dédiés pour connaître rapidement leur état de santé. À chaque fois, des enquêtes sont faites pour connaître l’origine de la contamination et, pour la plupart, elles n’étaient pas liées au centre hospitalier universitaire. Nous nous assurons que nos agents ne prennent pas de risques en venant travailler et qu’ils n’exposent pas les patients à des risques. »

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

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