En Bretagne, plusieurs rassemblements festifs à caractère musical sont annoncés pour ce week-end. Cependant, aucun d’entre eux n’a fait l’objet d’une déclaration préalable auprès du préfet d’Ille-et-Vilaine, comme l’exige la loi. Face aux risques de troubles à l’ordre public et aux problèmes sanitaires liés à la consommation de stupéfiants, le préfet Philippe Gustin a pris des mesures fermes pour encadrer ces événements spontanés. Un arrêté préfectoral a été signé, interdisant tous les rassemblements festifs non autorisés sur l’ensemble du département du vendredi 6 septembre à 16 h jusqu’au mardi 10 septembre 2024 à 18 h.
Ces regroupements non déclarés, souvent sous forme de « rave parties » ou de free-parties, sont perçus comme une menace par les autorités locales. Elles mettent en avant deux risques majeurs : d’abord, celui d’un trouble à l’ordre public avec l’afflux massif de personnes, parfois dans des lieux inadaptés, comme des champs ou des forêts. L’arrêté pris par le préfet Gustin interdit non seulement les rassemblements festifs à caractère musical non déclarés, mais également la circulation des poids lourds de plus de 3,5 tonnes et des véhicules utilitaires transportant du matériel de son (« sound system »).
Les contrevenants à cet arrêté s’exposent à des sanctions sévères, prévues par l’article R.211-27 du Code de la sécurité intérieure. En plus des amendes, les forces de l’ordre sont habilitées à saisir le matériel pour une durée maximale de six mois, avec possibilité de confiscation définitive sur décision de justice. Ce nouvel arrêté s’inscrit dans une politique plus large menée par Philippe Gustin. En 2024, l’Ille-et-Vilaine a déjà vu 22 arrêtés de ce type, une hausse marquée par rapport à 2023, où aucune mesure similaire n’avait été prise. Le préfet d’Ille-et-Vilaine n’est pas seul dans cette démarche. D’autres préfets bretons suivent le même chemin. « Ces rassemblements sont des foyers de risques, tant pour les adeptes que pour les riverains. Nous devons agir en amont pour les prévenir et éviter des drames », a affirmé Philippe Gustin, lors d’une récente conférence de presse.