Comme nous l’indiquions dans un précédent article (https://www.rennes-infos-autrement.fr/une-manif-en-memoire-de-nahel/), la soirée du 28 juin a été émaillée d’innombrables évènements dans le centre-ville et dans les quartiers. À l’appel de plusieurs mouvements, un rassemblement était organisé place Sainte-Anne, en mémoire du jeune Nahel, mort à Nanterre, lors d’une intervention policière. Il a regroupé environ 300 personnes. « Il y a eu des feux de palettes (une vingtaine selon les pompiers) », confirme la police. « Dans l’ensemble, c’était plutôt calme. Mais il y a eu quand même des jets de projectiles sur les forces de l’ordre. »
Vers 22 h, place Sainte-Anne, les hommes en tenue ont fait usage de lacrymogènes pour permettre aux soldats du feu d’éteindre un sinistre. « Entretemps, des individus ont tenté d’incendier le commissariat de la rue de Penhoët. Mais la compagnie de CRS a interdit leur accès. » Dans les quartiers, vers minuit, des exactions ont aussi eu lieu au Blosne et à Maurepas. « Nos forces ont essuyé des tirs de mortiers », indique la police. « Au métro Triangle, il y avait un attroupement avec des fumigènes », ajoute une jeune femme. « Ils ont brûlé des poubelles. En revanche, dans le secteur Italie, nous avons entendu beaucoup de tirs de mortiers. C’était même innombrable. »
Tout est revenu au calme, vers une heure du matin. « Nous avons procédé à trois interpellations pour détention de produits incendiaires, boulevard de Yougoslavie et avenue de Grèce. » À l’issue de ces évènements, Emmanuel Berthier, préfet d’Ille-et-Vilaine, condamne fermement les violences et dégradations. Il regrette les tags sur plusieurs bâtiments, les feux de poubelles, de palettes et de véhicules mais aussi les tirs de projectiles et de mortiers sur les forces de l’ordre. « Je félicite les policiers ainsi que les pompiers de leur engagement pour maintenir le calme et la protection des biens et des personnes. » Il appelle désormais à l’apaisement pour les prochains jours. « La mort d’un jeune homme est un drame. Sa récupération pour commettre des violences doit être condamnée. »
