Un drame d’une violence inouïe s’est joué à huis clos, au sein du centre pénitentiaire de Vezin-le-Coquet, près de Rennes. Selon une information du Télégramme, confirmée par Le Parisien, un jeune détenu de 25 ans, prénommé Alexis, a été retrouvé inanimé dans sa cellule le samedi 14 juin 2025. Il est mort peu après, des suites de blessures multiples. Son corps portait des traces évidentes de coups et de brûlures. Ce lundi 16 juin, son co-détenu a été mis en examen pour “meurtre aggravé par des actes de torture ou de barbarie” avant d’être transféré et placé à l’isolement au centre pénitentiaire du Mans.
Selon les premières constatations, Alexis souffrait de troubles psychiatriques et de problèmes d’incontinence fécale. Son co-détenu, âgé de 26 ans et originaire de Nantes, aurait reconnu lors de son audition avoir été à l’origine des violences. Il affirme avoir frappé “avec une extrême gravité”, tout en niant avoir eu l’intention de tuer. Le mobile, d’après ses déclarations, serait lié à l’incapacité de supporter les désagréments liés aux troubles médicaux de la victime. Le suspect présente un profil inquiétant : son casier judiciaire comporte vingt-deux mentions, dont plusieurs condamnations pour violences, usage de stupéfiants et outrages à agents. Il avait été transféré de Lorient à Rennes quelques semaines auparavant.
Dans un communiqué transmis ce mercredi 18 juin publié par Ouest-France, les avocates de la famille, Me Gwendoline Tenier et Me Amina Saadaoui, dénoncent des “conditions terribles et inhumaines” de détention. “Alexis était un jeune homme particulièrement vulnérable, incarcéré pour des délits de droit commun”, rappellent-elles. “L’effroi a saisi ses proches lorsqu’ils ont appris dans quelles circonstances il aurait été tué.” Le centre pénitentiaire de Vezin, régulièrement critiqué pour sa surpopulation (123 % d’occupation), avait déjà connu deux décès en détention au printemps, dont l’un a conduit à une plainte pour “non-assistance à personne en danger”, toujours selon le quotidien. Ce nouveau drame relance une fois encore la question des conditions de détention dans un système carcéral à bout de souffle.