Difficile aujourd’hui d’être supporters de football ! On vous traite d’imbécile quand vous hurlez : enc… Et on limite vos déplacements quand vous soutenez Nantes, PSG… « C’est une atteinte à la liberté d’aller et venir », ose un fan rennais. Ce lundi, la préfecture d’Ille-et-Vilaine a restreint le nombre de Parisiens, lors de la prochaine rencontre entre Paris et Rennes, au Roazhon park, le 8 octobre. « 650 fans parisiens seront autorisés à se rendre dans l’enceinte sportive (contre 500 pour les Nantais) », explique le nouveau préfet, Philippe Gustin.
Nombreux policiers seront mobilisés pour la coupe de France de rugby. »
Mais il faut bien en convenir. Entre le PSG et le Stade Rennais, ce n’est pas la bonne entente. Le 30 janvier 2018, des ultras rennais avaient caillassé des minibus du Collectif Ultras Paris (CUP) de passage devant leur local. En marge de la finale de la coupe de France, le 27 avril 2019, des supporters parisiens avaient tenté d’en découdre avec leurs homologues bretilliens. Enfin, le 23 septembre 2021, une banderole identitaire du RCK était dérobée par des supporters parisiens. Malgré la condamnation des voleurs à des « jours amende », les ultras bretons seraient animés d’une volonté de vengeance.
Au regard de ces contentieux (et il y en a d’autres !), le préfet a décidé de prendre le « Parisien » par les cornes. Outre la restriction de leur nombre, il a pris de multiples autres mesures. « Les supporters du Paris Saint-Germain devront impérativement se rendre au Roazhon Park en transports collectifs. Un lieu de rendez-vous obligatoire sera fixé. L’accès au stade leur sera autorisé seulement s’ils sont munis de billets qui leur auront été délivrés audit point de rencontre. »
Pour le reste, la préfecture demande à toute personne de pas se prévaloir de la qualité de supporter du PSG dans le périmètre du Roazhon Park, dans le secteur du centre-ville de Rennes. « La sécurité et la protection de tous sont la priorité des services de l’État. Les forces de police seront pleinement mobilisées, à l’occasion de cette rencontre sportive classée à risque, afin d’assurer le maintien de l’ordre public et le respect de ces mesures », confie la préfecture.
À la suite du dernier arrêté, les supporters nantais ont refusé de se rendre à Rennes compte tenu des conditions imposées. « Le derby a manqué de saveur, faute de canaris dans les tribunes », affirmait hier soir un Rennais. En revanche, on a eu le droit à quelques noms d’oiseaux envers les joueurs ligériens et quelques insultes homophobes à l’égard d’un footballeur rennais passé à l’ennemi. Comme quoi, il est difficile de tout interdire…