C’est maintenant officiel. Le Parti socialiste et La France Insoumise sont parvenus, dans la douleur, à un accord pour les législatives. Après une « entente de principe », annoncée ce matin, avec 70 circonscriptions réservées au PS, la maire de Rennes prend acte de la répartition des investitures dans nos territoires. Elle met toutefois un bémol. Ce compromis « reflète inégalement l’action de nos majorités locales. »
En responsabilité, mais résignée, l’élue rennaise appelle tous à valider cet accord. « Il ouvre la perspective du rassemblement de la gauche et des écologistes en vue des élections législatives des 12 et 19 juin prochains », ajoute-t-elle dans un communiqué publié ce soir sur la page Facebook et écrit notamment avec la maire de Nantes. « Il répond à une aspiration profonde des femmes et des hommes de retrouver un chemin d’espoir. »
Malgré cet accord, elle veut sauver la face en rappelant quelques conception du monde. « Nous réaffirmons aussi notre profond attachement au projet européen et aux engagements internationaux, à une gauche de transformation de la société qui s’assure de la crédibilité et de la soutenabilité de ses mesures. Nous proposerons une nouvelle maison pour les idées sociales, républicaines et écologistes. »
Obligée d’avaler des couleuvres (elle n’a pas de LFI dans sa majorité), Nathalie Appéré risque d’être mal vue par certains dans son conseil municipal. Gaëlle Rougier (Verts) doit s’effacer aujourd’hui devant un candidat LFI dans une circonscription où elle était préssentie. Mais pis encore pour la maire, elle va connaître quelques inimitiés de la part de Loïg Chesnard-Girard, président de la Région, opposé à l’accord mais aussi de figures du PS comme François Hollande et Bernard Cazeneuve. La fin du vivre en intelligence ?
