José Mercier, déjà connu pour avoir protesté contre les compteurs Linky, est maire de Bovel depuis 1993 et exerce son sixième mandat d’élu. Le 4 janvier dernier, il a lu Le Parisien et les récents propos du président de la République sur les non-vaccinés. « Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen », avait déclaré le chef de l’Etat. A la lecture, l’élu d’Ille-et-Vilaine a vu rouge. « Ces propos sont stigmatisants et discriminatoires. Ils portent atteinte à la dignité de ma personne, à mon honneur, à mon image de citoyen et d’élu de la République. »
En 2021, j’ai personnellement contribué à mettre en place deux dispositifs de vaccination sur ma commune, assurés par l’Agence Régionale de Santé ainsi que par les pompiers.
En refusant de se vacciner, José Mercier estime « être resté dans la légalité » la plus stricte. « Aussi, ces propos présidentiels, par le mépris qu’ils expriment, affectent l’image que j’ai de moi-même et celle que mes concitoyens sont susceptibles d’avoir de leur maire. Ils sont diffamants et injurieux, quand bien même la déchéance de ma citoyenneté n’est que symbolique. » Pour ces raisons, il a décidé d’écrire le 13 janvier au procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc et de porter plainte contre le président.
D’autres Français ont décidé de faire de même contre Emmanuel Macron dans l’Hérault et en Corrèze. Ces plaintes sont symboliques dans la mesure où le président est protégé par l’immunité. Mais elles montrent ô combien certains Français ont été choqués par les déclarations du président. Lequel avait ajouté dans les mêmes colonnes du Parisien : « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. »