Depuis ce matin, les occupants de l’opéra ont installé des chaises vides au milieu de la place de la mairie. « Notre performance est une mise en situation de ce que vont devenir nos prochains concerts et festivals. Nous voulions montrer comment les gens seront assis à deux mètres l’un de l’autre lors de nos prochains spectacles », explique Jean-Pierre, intermittent.
« Nous ne pouvons plus nous toucher innocemment, nous ne pouvons plus danser innocemment, nous ne pouvons plus chanter innocemment », ajoute le collectif. « Nous le savons toutes et tous. Mais le protocole annoncé par le gouvernement ne peut pas cet été garantir la reprise normale de notre activité. (…) Les jauges réduites ne permettront pas notamment de trouver un équilibre économique pour certains festivals qui feront encore une fois le choix d’annuler. »
L’opéra de Rennes est désormais occupé depuis ce vendredi 12 mars dernier à l’initiative des membres des syndicats de la CGT spectacle, de la CGT précaire et privé d’emploi, de la coordination des intermittents et précaires de Bretagne, du collectif Vivre sans art et sans culture. Ses occupants réclament notamment un plan massif de soutien à l’emploi, la reprise totale des activités, la prolongation de l’indemnisation des intervenants, le retrait pur et simple de la réforme de l’assurance-chômage… « Nous attendons des actes », expliquent leurs représentants. Pour tout savoir sur ce mouvement.
