Au cœur de Rennes, dans la cité bretonne aux ruelles pavées, s’est joué un scénario digne des plus belles chevauchées cyclistes et modernes. Jeudi dernier, dans le crépuscule, un peloton de 120 intrépides coureurs a pris d’assaut les 2 kilomètres de circuit tracés entre République, la Place de Bretagne et le Théâtre national de Bretagne.
Sur un total de 45 tours (imaginé par Didier Meat), une foule, oscillant entre 8 000 et 10 000 spectateurs, a assisté à un beau spectacle. Dès les premiers tours, une échappée audacieuse s’est dessinée, menée par Brendan Le Cam, enfant du pays, Romain Hardy, l’expérimenté, et Corentin Loridan, le jeune loup. Tel un trio de mousquetaires, ils ont imposé un rythme frénétique, flirtant avec les 47 km/h de moyenne, faisant fi des suiveurs.
Le suspense a atteint son apogée lorsque l’écart, ayant franchi la barre symbolique de la minute, a commencé à fondre comme neige au soleil breton. À dix tours du dénouement, le peloton, en chasse-patate, revenait dans la course (créée en 1981). Dans la soirée, la dernière ligne droite s’est transformée en un sprint effréné entre les trois mousquetaires, et quelques audacieux aspirants. C’est finalement Brendan Le Cam, le local de l’étape, qui a arraché la victoire, en 1 h 54’48 ».