Le mardi 27 mai 2025, vers 12 h 30, une intoxication alimentaire a frappé un groupe de clients attablés pour un déjeuner d’entreprise au restaurant L’Unik, situé à Bruz, tout près du parc des expositions, au sud de Rennes. En pleine séance de séminaire, dix personnes ont soudainement présenté des symptômes spectaculaires. « Les signes sont apparus aussitôt, essentiellement des rougeurs au visage. Ensuite, les personnes ont paniqué, avec des vertiges. Mais comme nous ont dit les pompiers, ça redescend heureusement tout de suite », éclaircit Bastien Gorju, responsable de l’établissement.
Lors de leur opération, les secours ont évoqué un choc anaphylactique, une réaction allergique sévère pouvant survenir rapidement après ingestion d’un aliment contaminé ou mal toléré. Les soldats du feu et trois équipes du SAMU sont intervenus immédiatement sur les lieux, comme l’explique Ouest-France, présent sur les lieux. Dix clients ont été pris en charge, dont trois ont été transportés en « urgence absolue » vers le CHU de Rennes. Leur vie n’est pas en danger. « Ce n’est pas l’état de santé qui détermine l’urgence absolue, mais le dispositif mis en place : pompiers, gendarmerie, ambulances. Il faut bien le préciser. », rappelle le gérant.
L’origine de l’intoxication semble clairement identifiée : un tataki de thon rouge mi-cuit. « Tout le monde a mangé la même chose », clarifie Bastien Gorju. « Les 10 personnes ont été sans doute contaminées par les mêmes bactéries, vraisemblablement présentes dans ce poisson. » Le tataki est un plat délicat qui implique une cuisson rapide. Il laisse l’intérieur presque cru, ce qui peut augmenter le risque bactérien s’il n’est pas parfaitement maîtrisé tout au long de la chaîne d’approvisionnement. « La responsabilité ne serait pas portée sur notre établissement. Nous travaillons main dans la main avec l’ARS (agence régionale de la santé) pour remonter les causes. Nous leur fournissons tous les documents nécessaires, » a ajouté le gérant.
L’incident a marqué l’équipe. « Ça a été assez soudain et assez traumatisant comme expérience », confie Bastien Gorju. Le restaurant, inauguré depuis 2018, n’avait jamais connu de problème similaire. « C’est une première », précise le chef d’établissement. Malgré l’ampleur de l’intervention, aucune fermeture administrative n’a été décidée. « Comme la responsabilité du restaurant n’est pas engagée, nous restons ouverts , ce soir», indique le gérant. « On a fait tout ce qu’il fallait. Les pompiers sont arrivés très vite, on a occupé les personnes et sécurisé la situation en attendant leur prise en charge. » Une enquête est en cours. Elle veillera à interroger le grossiste qui a fourni les poissons. « Cette affaire aurait pu arriver à n’importe qui», tient à affirmer un proche de l’enquête. «L’établissement concerné qui collabore depuis l’incident avec les services de la préfecture et l’ARS a bonne presse dans le milieu de la restauration. Il est connu pour la qualité de ses prestations, depuis quelques années.» Vingt-trois pompiers étaient présents sur les lieux.
