Ce dimanche 26 janvier, sur le quai de la Prévalaye, Julia apparaît dans l’entrebâillement de la cabine de pilotage de la péniche Morgoat. Avec son compagnon Quentin, elle a passé une nuit étonnamment paisible, malgré la montée des eaux.
Le couple avait choisi de vivre un long week-end à bord de cette embarcation pittoresque. « Nous avons bien dormi ! » lance-t-elle, tout sourire, à la propriétaire du bateau. Mais par mesure de sécurité, les loueurs ont pris la décision d’évacuer les jeunes amoureux. « Mon mari et mon beau-père ont l’habitude de ce genre de situation », rassure la propriétaire.
Et de fait, leur expérience se vérifie rapidement. Les deux hommes tendent un câble entre la rive et le navire pour sécuriser l’évacuation. Julia est la première à embarquer dans une petite annexe, solidement attachée au filin. L’opération se déroule sans encombre. Sur la terre ferme, elle attend maintenant Quentin, leurs affaires à la main qui lui-aussi arrive sain et sauf.
Ironie du sort : le couple est doublement touché par les inondations. « Chez nous, dans le quartier Saint-Martin, l’eau atteint les pieds de notre immeuble au rez-de-chaussée. Nous avons très peur pour notre chat », confie la jeune femme avec inquiétude. Quelques minutes plus tard, c’est une autre famille — deux enfants et leur chien — qui a été évacuée à son tour de la péniche Brise de Nuit par les pompiers.