Le 26 mai 2019, vers 00h30, les policiers fougerais découvraient un radar en feu sur la rocade sud de Fougères. Leur enquête leur permettait de faire un rapprochement avec un individu alcoolisé âgé de 25 ans et sous stupéfiants à bord d’une voiture stationnée non loin de l’incendie. Placé en garde à vue, l’intéressé a reconnu les faits. « Son casier judiciaire fait mention de six condamnations dont quatre pour des délits routiers », note le parquet de Rennes. Déféré le 24 octobre 2019, il a été condamné dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité à la peine de 8 mois d’emprisonnement ainsi qu’une révocation d’un sursis avec mise à l’épreuve à hauteur de 4 mois. Son permis de conduire a été en outre annulé avec interdiction de repasser les épreuves pendant 6 mois et son véhicule a été confisqué.
Pour mémoire, rappelle le procureur de la République, la dégradation par incendie est passible de 10 années d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende. « Ces derniers mois de nombreux radars ont été dégradés ou détruits », ajoute le procureur Philippe Astruc. « Cette réduction de la capacité à constater les infractions à la vitesse s’est accompagnée d’un relâchement des comportements et d’une augmentation de l’insécurité routière apportant malheureusement une nouvelle démonstration du caractère préventif et dissuasif du dispositif de constatation automatisée des infractions routières. Aussi, ceux qui opèrent ces dégradations prennent ainsi une lourde responsabilité qui va bien au delà d’une simple dégradation et d’un geste symbolique de protestation mais se solde par des pertes de vies supplémentaires. »