En août 2024, la brigade de Recherches (BR) de la compagnie de gendarmerie départementale de Rennes a ouvert, sous la direction du parquet de Rennes, une enquête préliminaire pour trafic de stupéfiants. Ces investigations visaient plusieurs individus connus pour leur implication dans ce type d’activités illicites sur l’agglomération rennaise.
Les approvisionnements étaient réguliers et conséquents », Frédéric Teillet, procureur de la République.
À la tête d’une groupe structuré et solidement implanté, les figures centrales du réseau résidaient principalement en zone de compétence « Gendarmerie nationale » dans un rayon de 20 minutes autour de Rennes. « Leurs points de stockage (nourrices) et de revente se concentraient dans le quartier de Maurepas, notamment aux Gayeulles où l’activité du point de vente est estimée entre 50 et 80 transactions quotidiennes », ajoute le procureur.
Le 2 mai 2025, face à l’ampleur du trafic et de l’organisation criminelle, le parquet a décidé de l’ouverture d’une information judiciaire. « Une commission rogatoire délivrée par un juge d’instruction a saisi le Groupe d’intervention régional (GIR) de Rennes en complément de la BR de Rennes. » Le matin du mardi 17 juin 2025, une opération de police judiciaire de grande envergure a été déclenchée par la compagnie de gendarmerie départementale de Rennes. Elle recevait l’appui de nombreux moyens d’Ille-et-Vilaine, de Maine-et-Loire et de Vendée et de la région de gendarmerie de Bretagne. « Les interpellations et perquisitions ont eu lieu principalement en Ille-et-Vilaine, à Rennes et aux alentours, mais aussi en Vendée où deux mis en cause étaient en villégiature. »
Lors de cette opération, quinze individus ont été arrêtés dont 11 placés en garde à vue. Ils ont été délestés de 50 kg de résine et 7 kg d’herbe de cannabis, 2 kg de cocaïne, d’environ 34 000 € en numéraire, de 9 armes à feu, de 350 paquets de cigarettes et 131 paquets de tabac à rouler et de 11 véhicules. Présentées à un juge d’instruction les 19 et 20 juin, huit des personnes gardées à vue, toutes connues de la justice, ont été mises en examen et placées en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet. « Elles jouaient des rôles d’organisateurs du réseau, de gestionnaires de point de deal ou encore de nourrices. Un homme et une femme, tous deux qualifiés de nourrices, ont été placés sous contrôle judiciaire. Une garde à vue a été levée sans poursuite. » Cette opération constitue une réussite importante dans la lutte contre les trafics de stupéfiants et la criminalité organisée sur le territoire rennais. La BR de Rennes poursuit les investigations sous la direction du juge d’instruction en charge du dossier.
