Talendi (anciennement Bretagne Ateliers), pilier de l’inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap en Bretagne, est aujourd’hui au bord du précipice. Mercredi 11 juin 2025, lors d’un Comité social et économique, sa direction a dévoilé un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) d’une ampleur inédite. Il prévoit la suppression de 60 à 80 postes et la fermeture définitive du site de Trégueux (Côtes-d’Armor), et par ricochet celle de l’ESAT local. « Dans cette dernière institution, treize usagers en situation de handicap devront être réorientés vers d’autres établissements du département, sous la responsabilité de l’Agence Régionale de Santé (ARS) », indique la CFDY
Ce projet implique des mobilités géographiques pour plusieurs salariés.
Mais comment en est-on arrivé là ? Depuis 2020, crise sanitaire, flambée des coûts de l’énergie, pénurie de composants, tensions géopolitiques…ont mis à mal l’équilibre financier de la structure. La diversification engagée pour réduire la dépendance au secteur automobile n’a pas non plus suffi à compenser la chute générale de l’activité.
Face à cette situation, Laurent Valy, secrétaire général de la CFDT Métallurgie Cœur Bretagne, appelle à une mobilisation collective. « La solidarité doit être au cœur de la réponse. Ce n’est pas seulement un enjeu économique, mais aussi humain, social et territorial. Nous exhortons les pouvoirs publics, collectivités et État, à prendre leurs responsabilités. Talendi est un acteur essentiel de l’inclusion en Bretagne : sa pérennité doit être préservée. »
Le syndicat réclame une implication forte des institutions pour éviter que cette crise ne devienne un désastre social. Depuis sa création en 1975, Talendi s’est imposée comme un intervenant majeur de l’économie sociale et solidaire en Bretagne. Avec 498 salariés répartis sur plusieurs sites, l’association opère dans des secteurs aussi stratégiques que l’automobile, l’aéronautique, le ferroviaire, le numérique ou encore les énergies renouvelables.
