Rue Vasselot, ce samedi 1er mai, vers 12 h 30, une femme arrive avec des brins de muguet. Immédiatement, elle fait l’objet d’un attroupement. Mais à cinq euros les fleurs, beaucoup font marche arrière. Certains acceptent toutefois contraints et forcés. « Je n’ai pas le choix. Sinon à la maison, c’est la soupe à la grimace. Le muguet porte bonheur tout de même », dit un vieux monsieur un brin ironique. Plus jeune, un garçon tente une transaction. « C’est hors de prix », explique-t-il à la dame. « Je vous en prends quatre à 10 euros. » La vendeuse refuse, net. Dépité, le Rennais repart la mine défaite. « Dans les magasins de fleurs, impossible d’en trouver », se lamente-t-il. A midi, chez les fleuristes de la rue du Puits-Mauger et rue Jules Simon, le muguet était en rupture de stock. « Pourtant, nous avons fait deux commandes, ces derniers quinze jours », explique une commerçante. « Mais en cette période de Covid, les Rennais ont besoin de se faire plaisir. On a été dévalisés, très tôt ce matin. »